La Tour de Cécile Duquenne,
juin 2015.
Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu’elle se trouve au sous-sol d’une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d’en sortir est de monter jusqu’au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l’ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués… Et les révélations. Car Jessica n’a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l’envie de se venger prend le pas sur l’envie de s’échapper… Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?
Attention, si vous vous lancez dans cette lecture, vous ne pourrez plus vous arrêter avant d’en connaître le fin mot. Cécile Duquenne a écrit La Tour en trois jours suite à un défi lancé sur Internet. On peut dire que son roman est abouti, addictif et terriblement bien ficelé. Bref, j’ai adoré!
L’héroïne s’appelle Jessica. Elle se réveille dans une sorte de sous-sol ressemblant plus à un égout qu’à autre chose. Elle se rend compte qu’il s’agit même d’un marigot envahi de crocodiles! Que fait-elle là? Elle n’a plus aucun souvenirs. Jessica se rend vite compte qu’elle n’est pas seule dans ce lieu étrange. Avec ses compagnons d’infortune, elle cherche désespérément à fuir cet endroit dangereux. Les personnages comprennent que l’issue se trouve en haut. Jessica comprend alors qu’elle est prisonnière d’une tour et que si elle souhaite s’en sortir, elle doit en gravir tous les étages.
Chaque étage correspond grosso modo à un chapitre. Ainsi à l’horizontalité de la lecture correspond la progression verticale de Jessica. Le jeu est pervers puisqu’à chaque étage, l’héroïne doit affronter de nouveaux dangers toujours plus forts, plus éprouvants. Les choses se compliquent également au niveau des souvenirs: en effet, à chaque étape de franchie, la mémoire revient peu à peu aux personnages du roman. C’est ainsi que Jessica comprend qu’elle n’est pas dans cette tour par hasard. On les y a conduit, mais pourquoi?
Il faut attendre la fin du roman pour le savoir et je vous assure qu’il est difficile de se retenir de sauter les pages pour découvrir la vérité. Cécile Duquenne déploie une telle tension que je n’ai eu de cesse d’avancer dans ma lecture, dévorée par la curiosité! Elle renoue avec le genre du survival pur et dur et ça marche! Surtout que l’histoire personnelle de Jessica est complexe. Son personnage n’est pas manichéen. Elle réussit à lui insuffler en quelques pages une personnalité profonde. A la fin du roman, je n’ai pas pu trancher véritablement et c’est bien là la force du personnage. Je m’arrêterai là dans ma chronique car j’ai peur de trop vous en dévoiler et de vous gâcher le plaisir de la découverte!
Si vous voulez connaître l’histoire de Jessica et savoir si elle sort vivante de La Tour, vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Un grand merci à Cécile pour cette belle découverte!