Secret wars : ghost racers #1

Par Universcomics @Josemaniette
La panne d'inspiration, c'est comme quand il n'y a plus d'essence, c'est dur de faire beaucoup de route quand le réservoir vire au rouge. Ces temps derniers, la franchise Ghost Rider a vécu une période agitée et franchement décevante. La version féminine (Alejandra) a été d'une nullité extraordinaire, et la dernière mouture (Robbie Reyes) a divisé les fans, suscitant chez votre serviteur de forts doutes et un bon paquet d'objections. Robbie ne disparaît pas avec Secret Wars, puisque c'est encore lui la star du titre, qui devient pour l'occasion Ghost Racers. Il n'est pas seul, puisque sur le circuit d'une piste dangereuse, dans la banlieue de Doomstadt, des concurrents enflammés s'affrontent dans ce qui ressemble fort à une version moderne et satanique des sports de moteur les plus variés. Johnny Blaze, Carter Slade, Alejandra Blaze, Danny Ketch, et Robbie, participent à ces courses fantômes, dont l'organisateur est Arcade, ce rouquin cinglé qui aura passé le plus clair de son existence à mettre sur pieds des jeux du cirque mâtinés de pièges mortels, et causer bien du souci à la plupart des héros Marvel. Du coup les véhicules donnent dans la variété. Robbie est toujours derrière un volant, on a droit à des motos, et même un centaure/cow-boy zombie. A coté du carnage, de l'adrénaline, et de la violence (la règle durant la course est : tous les coups sont permis, principalement les coups bas) Felipe Smith tente d'insuffler une petite touche d'humanité avec la relation entre le héros et Gabe, son petit frère, mais ça ne suffit pas à masquer l'énorme indigence du propos. Le scénario est mince comme du papier à cigarette et se contente d'aligner sur la grille de départ un brelan d'as de Riders, et nous donner à entendre qu'ils feraient bien de remporter la course, car les perdants vont au devant de souffrances peu enviables. Et ce sera tout pour cette fois, pour la profondeur et les explications, vous êtes sommés de repasser. Pour ce qui est est de la fureur et de la vitesse, Juan Gedeon s'en sort avec dignité, le dessinateur parvient à faire défiler les mph avec efficacité, mais le reste du temps, les silhouettes, les figures, les expressions, sont traités avec un style nonchalant qui n'est absolument pas dans mes cordes, et ne permet pas de crédibiliser une série qui en aurait bien besoin. Alors c'est quoi Ghost Racers? Une grosse récréation, une pochade avec de gros cylindres sous le capot? Probablement, car je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre. De l'acharnement thérapeutique? Si le Ghost Rider sera encore là après Secret Wars, on attendra vraiment autre chose que ce qu'on nous a servi ces dernières années. Autrement, mieux vaut en rester là, pour le moment.  A lire aussi :  Ghost rider Tome 1 : Vengeance mécanique