Louise Manet / Paris avec toi

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Paris avec toi

Photo Auteur : Louise Manet
Serie : 
Genres :  Romance contemporaine
Editeur : Harlequin
Collection : HQN
Publication: 10/ 04/ 2015
Edition: Numérique
Pages : 99
Rating:
  • Chroniqué par TEACUP

Photo Ça y est. Elle y est. Éline est à Paris ! Bon, son arrivée dans la chaleur parisienne ne s’est pas tout à fait déroulée comme elle en avait rêvé. La moiteur, le tumulte du métro, son énorme valise et puis l’ascenseur en panne, ont un peu refroidi son enthousiasme. Le gardien aussi, d’ailleurs. Comment peut-on être aussi séduisant et désagréable à la fois ? Tant pis, elle fera avec son sourire moqueur, ses réflexions déplacées et son air insolent. L’important maintenant c’est de prendre soin de Gino, l’adorable petit bouledogue de Célia, dont elle occupe l’appartement pour l’été. Ah et trouver un travail dans la capitale, aussi. Et surtout, oublier son ex, leur histoire, et toute la gent masculine, tant qu’à faire. 
Photo Ce livre a gagné le concours organisé l’été dernier organisé par HQN et Librinova.
Je voulais lire la fin de ce roman dont j’ai lu le début lors du concours organisé par HQN. J’avais trouvé la plume sympathique et je voulais savoir la fin de cette petite histoire. Le vrai point fort qu’on peut saluer sur cette nouvelle, c’est qu’il arrive à placer une histoire et des rebondissements sur plus d’un mois avec une régularité assez efficace. L’histoire avance à petit pas sans que les évènements ne paraissent brusqués et cet aspect est vraiment bien gérer. L’autre point fort qui a du séduire les lectrices : Paris. La ville y est décrite avec un brin de poésie à Amélie Poulain assez mignon – même si bon le côté on joue à la pétanque, etc. ne m’a pas totalement parlé. On y trouve des noms de rues que tout provincial connait (Mélimontant) et on découvre des coins inédits (le mur aux je t’aime).
Pour le reste, les personnages sont « mignons ». Tout est un peu trop « mignon » pour moi. Il y a des rebondissements un peu trop typique de romance : les quiproquos les uns après les autres, une héroïne timide mais mignonne qui fait craquer le gars au grand cœur et serviable… ce n’est pas si inédit et la plume de l’auteur n’a pas réussi à me faire adhérer jusqu’au bout. Un peu trop convenu, voilà ce qui me reste comme impression. Peut-être la longueur ou un petit manque d’originalité des personnages, de la situation… Je ne dis certes pas que tout est à jeter, loin de là, d’où ma note moyenne. Pas de coup de cœur, pas non plus mauvais. Peut-être sur un format plus long l’auteur aura-t-elle plus la chance de convaincre ? A voir, dans le genre je préfère largement Chloé Duval dont la plume tendre est plus adaptée à mes goûts. 
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« – Est-ce que je peux laisser ma valise ici le temps de monter le reste de mes affaires ? lui demanda-t-elle, sans oser le regarder dans les yeux.
– Bonjour ! s’exclama-t-il alors, et elle crut que quelqu’un venait d’entrer dans le bâtiment.
Mais non, c’était bien à elle qu’il s’adressait. Se moquait-il d’elle ? Ne voyait-il pas qu’elle était à bout de nerfs ? Croyait-il vraiment que c’était le moment de lui donner une leçon de politesse ? La colère monta en elle comme un volcan en éruption.
– J’ai compris, dit-elle entre ses dents.
Elle empoigna vaillamment sa valise en espérant être capable de monter dignement au moins un étage sans lui donner la satisfaction de la voir souffler comme un bœuf.
Elle commença son ascension en titubant et en se demandant pour la énième fois de la journée quelle idée elle avait eue d’accepter de garder le chien de Célia pendant un mois. En apprenant sa rupture, cette dernière lui avait proposé de changer d’air en la rejoignant à Paris, le temps d’un été. Elle aurait pu ainsi décompresser, faire le point, visiter la ville et peut-être même distribuer quelques CV, étant donné qu’elle était maintenant sans emploi. Elle avait refusé. Elle n’avait pas le cœur à cela. Finalement, Célia l’avait rappelée, cette fois pour la supplier de venir garder Gino pendant un mois. Elledevait s’envoler pour Stockholm et suivre une formation interne au siège de la société pour laquelle elle travaillait, afin de décrocher la promotion de ses rêves. Pour qu’elle quitte ainsi son bouledogue français, l’amour de sa vie, cela devait être important. Éline avait accepté, non seulement pour rendre service à Célia, mais aussi pour elle. Depuis la rupture, elle s’était réfugiée chez sa mère, puisque l’appartement où elle vivait jusqu’à présent appartenait à Justin. Mais elle avait craint de faire une dépression si elle restait une seconde de plus dans cette cuisine, à éplucher des haricots verts en écoutant les leçons maternelles sur la manière de garder un homme. C’était donc avec soulagement qu’elle avait quitté sa province pour gagner la capitale. Mais maintenant, après cette journée harassante, elle en venait à douter de la sagesse de sa décision.
– Donnez-moi ça, dit le jeune homme en tentant de saisir la poignée de la valise qu’elle traînait derrière elle dans les escaliers.
Leurs mains entrèrent en contact l’espace d’un instant et Éline en ressentit comme une légère décharge électrique qui la força à s’éloigner brusquement. »

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