Pas facile pour Moon Knight d'égaler, avec ce tome 2, la qualité présentée dans le premier volume. Tout d'abord car l'équipe artistique a quitté le navire, pour laisser la place à un nouveau duo targué Wood et Smalwood. Et ensuite car quoi que nous puissions dire concernant la qualité du titre, les ventes restent bien plus confidentielles que d'autres séries, condamnant Moon Knight a nous quitter rapidement. Du coup, les retrouvailles avec Spector/Lockley/Konshou sont douces amères. Le héros au costume blanc comme la lune est dans la position du défenseur d'un ancien militaire africain, qui est accusé d'avoir organiser un coup d'état sanglant dans son pays, une prise de pouvoir baignée de massacres. La psychiatre qui est chargé de mettre un peu d'ordre dans la psyché fragmentée de Moon Knight semble avoir été une des victimes, et affirme que toute sa famille a été exterminée par ce cruel général, pour qui elle éprouve aujourd'hui une haine inextinguible, et un désir affirmé de mort. D'ailleurs, elle n'apprécie pas du tout que notre héros s'interpose et sauve les fesses de son ennemi en visite à New-York, quand il est traqué en pleine ville. Pour se venger, elle parvient à piéger Moon Knight lors d'une prise d'otage au One World Trade Center, et à le faire capturer par une agence gouvernementale secrète, qui compte le faire disparaître aux yeux de l'opinion publique. Un Marc spector (quand c'est lui qui a le dessus...) toujours aussi fragilisé et enclin à changer d'identité selon les circonstances et les situations, qui a recours à une violence expéditive que tous ne partagent pas, loin de là. Mais qui conserve certaines limites, comme celles de ne pas tuer de sang-froid, ce qui n'est pas non plus du goût de la divinité lunaire Konshou, qui préférerait vraisemblablement faire affaire avec une personnalité plus radicale et motivée.
Si l'esprit de la série initiée par Ellis et Shalvey est conservé dans les grandes lignes, la structure varie légèrement. Ce ne sont plus vraiment des épisodes isolés les uns des autres, qui peuvent se lire de manière totalement autonome, mais des récits qui se suivent, et marquent une progression logique dans le discours, avec un héros piégé, qui doit se révéler au grand jour, perd son statut et son pouvoir (sa folie? son psychisme fragilisé?) pour accéder à la rédemption. Le montage des planches, la structure même du story-telling de Greg Smallwood évoque sans équivoque celle de Shalvey dont il conserve les codes, l'ambiance, le style. Je préfère toutefois ce dernier, qui a plus de bouteille, semble plus appliqué. Un des plaisirs de ce Moon Knight là, c'est la variété des identités, qui se reflète jusque dans le costume, avec mention spéciale pour les apparitions du smoking tout blanc qui pourrait bien être, en fin de compte, la tenue la plus classieuse actuellement porté par un redresseur de tort chez Marvel. Nous sommes toutefois un ton en dessous par rapport au volume 1, mais il est clair que l'ambition artistique reste de bonne facture, et que le niveau qualitatif global mérite que vous vous penchiez aussi sur ce second album. Une série sympathique et un peu Ovni, qui aura ravi les fans de Moon Knight et de récits en marge, contribuant au bilan flatteur de l'opération All-New Marvel Now, avec une bonne poignée de titres audacieux et exigeants.
A lire aussi : Moon Knight Tome 1 (Ellis - Shalvey)
Si l'esprit de la série initiée par Ellis et Shalvey est conservé dans les grandes lignes, la structure varie légèrement. Ce ne sont plus vraiment des épisodes isolés les uns des autres, qui peuvent se lire de manière totalement autonome, mais des récits qui se suivent, et marquent une progression logique dans le discours, avec un héros piégé, qui doit se révéler au grand jour, perd son statut et son pouvoir (sa folie? son psychisme fragilisé?) pour accéder à la rédemption. Le montage des planches, la structure même du story-telling de Greg Smallwood évoque sans équivoque celle de Shalvey dont il conserve les codes, l'ambiance, le style. Je préfère toutefois ce dernier, qui a plus de bouteille, semble plus appliqué. Un des plaisirs de ce Moon Knight là, c'est la variété des identités, qui se reflète jusque dans le costume, avec mention spéciale pour les apparitions du smoking tout blanc qui pourrait bien être, en fin de compte, la tenue la plus classieuse actuellement porté par un redresseur de tort chez Marvel. Nous sommes toutefois un ton en dessous par rapport au volume 1, mais il est clair que l'ambition artistique reste de bonne facture, et que le niveau qualitatif global mérite que vous vous penchiez aussi sur ce second album. Une série sympathique et un peu Ovni, qui aura ravi les fans de Moon Knight et de récits en marge, contribuant au bilan flatteur de l'opération All-New Marvel Now, avec une bonne poignée de titres audacieux et exigeants.
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