Europe et Jupiter, de Nöel-Nicolas Coypel. 1726-1727. Europe est emmenée par Jupiter sous la forme d’un taureau blanc. Crédits : Domaine public.
Mon classique du mois de juin ! J’ai bien cru ne pas réussir à le terminer dans les temps, et sa lecture a empiétée sur par mal d’autres livres que je comptais lire ce mois mais j’ai été particulièrement lente à lire.
Quand j’ai découvert ce classique : Que je me souvienne, au lycée en Terminale – on étudiait Roméo et Juliette de Shakespeare et on l’a comparé avec d’autres amants « maudit », dont l’histoire de Pyrame et Thisbé, contée pour la première fois par Ovide dans ses Métamorphoses.
Pourquoi j’ai décidé de le lire : J’ai toujours adoré les mythologies, particulièrement les mythes greco-romains donc j’avais particulièrement envie d’en lire une des sources principales, la source écrite de plusieurs mythes et de nombreuses histoires contemporaines.
Qu’est ce qui en fait un classique : Comme dit plus haut, ce livre est à la base de nombreux autres et fait partie de la littérature classique donc de toutes façons c’est littéralement un classique.
Ce que j’en ai pensé : C’est dense. Très dense et c’est l’une des raisons pour laquelle j’ai mis autant de temps à le terminer. Le fait que ce soit divisé par histoire (qui correspondent souvent à des personnages particuliers) permet tout de même d’avoir des passages plus clairs et plus faciles à lire que d’autres. Principalement, le texte est composé d’une multitude de références qui font que les choses peuvent être très difficiles à comprendre. Notamment lorsqu’un personnage n’est pas appelé par son nom mais par ses ancêtres / sa descendance / ses exploits et que si on n’est pas au courant de tout ça, on a du mal à savoir de qui on parle (par exemple « la déesse du Triton » ou « le fils de Saturne » – sachant qu’il en a pas mal…).
De même, le livre conte, comme son nom l’indique, des métamorphoses mais il est parfois difficile d’identifier ce qui se passe si on n’est pas ornithologue (parce qu’il y a beaucoup de transformations en oiseaux et que les descriptions m’ont été plutôt inutiles ; heureusement que les notes étaient plus explicites). Par contre, il s’agissait de notes de fin et autant je comprends qu’elles aient l’avantage de ne pas perturber la lecture de quelqu’un qui ne souhaiterait pas les lire, autant leur lecture est tout sauf pratique ! La narration est un peu floue à certains moments puisque le narrateur utilise à la fois la troisième personne pour parler des personnages, mais aussi des adresses directes avec la deuxième personne, du singulier ou du pluriel. Bref, encore quelque chose qui ne facilite pas la lecture. Pour rendre la confusion plus grande encore, parfois les noms grecs sont utilisés dans le texte courant mais dans les notes, il s’agit des noms latins… Quelque chose qui se justifie difficilement selon moi, j’espère que c’est la seule édition à faire un tel méli-mélo sans même proposer une annexe avec les équivalents des noms.
Enfin, malgré tout ça, le livre offre ce que le titre promet : de nombreuses métamorphoses, avec une insistance toute particulière pour la nature, animaux, arbres, fleurs… Avec ceci, les femmes passent leur temps à se frapper la poitrine d’une main ou des deux, s’arrachent également les cheveux, se sacrifient et sont souvent punies pour les crimes d’autres personnes / Dieux, et particulièrement pour les méfaits des hommes. Bref, c’était pas un bon moment pour les dames.
Restera-t-il un classique : Absolument.
À qui le recommanderais-je : Toute personne intéressée pour connaître l’origine de nombreuses histoires (notamment la Bible), de la mythologie greco-romaine et qui souhaite remonter aux sources.
Page du 2015 Classics Challenge