Aysel, 16 ans, prépare sa mort. Avec une mère qui la regarde à peine, des camarades de classe qui murmurent dans son dos depuis que son père a tué le futur champion olympique porteur de tous les espoirs de la ville, Aysel se laisse doucement sombrer. Mais elle ne sait pas si elle va avoir le courage de faire ce saut seule…
Le verdict
Commençons par les côtés positifs (oui, c’est une tentative d’humour) : la dépression qui habite Aysel est extrêmement bien décrite (j’ai dit positif, pas joyeux), on ressent son mal être, sa tristesse, et le désespoir qui l’habite. C’est aussi une plongée dans le monde étrange des sites de « partenaires de suicide », un univers étrange, tellement à part que l’on aurait tort de négliger. Le personnage d’Aysel est extrêmement attachant et intéressant (pas comme dans Falling Into Place, remarquez que ce n’était pas dur de s’attacher à autre chose qu’une cheerleader… ), et porte tout le début du récit.
Lorsque Aysel rencontre Roman, son futur partenaire de suicide, les duex échangent sur les raisons qui les poussent à en finir, s’ouvrant petit à petit et dévoilant leurs noirceurs respectives. Cependant, et c’est là que le livre perd rapidement son intérêt, cette rencontre avec Roman va changer totalement l’esprit d’Aysel. Attention, je ne désirais pas la voir mourir (quoique…. non promis !), mais la façon dont son esprit change du tout au tout est traitée de façon beaucoup trop radicale, trop brusque. Le livre dès le début de la rencontre devient prévisible au possible (Elle rencontre le prince charmant. Mais elle ne l’apprend pas avant le chapitre troooooiiiiiiiiis… QUOI ?!), ne laissant aucune place à la surprise. Alors qu’au début on arrrive à ressentir ce qu’Aysel ressent, au plus on avance dans le récit au plus Aysel perd en substance et devient inintéressante, au point de donner envie de la pousser soi même par delà la falaise.
Il faudra donc retenir de ce livre son traitement du mal être existentiel et des pulsions suicidaires. Malheureusement la fin prévisible et qui laisse trop de choses ouvertes dans l’histoire vient gâcher un bon début.