De tout pour l'été, DTPE.
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans et des récits. L'été, le temps de relire aussi.
Les deux mots "Quatre murs" font penser à une maison, et il en est bien sûr question dans le superbe roman de Kéthévane Davrichewy qui porte ce titre (Sabine Wespieser, 2014, 192 pages, 10/18, 2015, 142 pages). Son troisième, excellent, sans compter de nombreux romans pour la jeunesse, tout aussi bons, à l'école des loisirs.
Mais on se rend très vite compte que le titre peut aussi qualifier l'attitude des quatre frères et sœurs de cette famille d'origine grecque. En un prologue, trois chapitres sur les enfants, Saul, Hélène et, ensemble, les jumeaux Réna et Elias, et un épilogue, la romancière fait le portrait d'une famille hantée par un secret. Elle ancre son propos dans un lieu, la maison familiale dont il faut se défaire, une fois le père mort et la mère trop âgée pour y résider seule.
On prend beaucoup de plaisir à découvrir cette fratrie qui a été tellement soudée dans l'enfance et qui, deux ans après la vente de la maison familiale, semble s'être dissoute. Il faut dire que leurs chemins de vie ainsi que les questions d'héritage, décidées par la mère, n'ont pas aidé à la bonne ambiance. Là, ils vont se retrouver tous ensemble pour la première fois, avec leur mère, dans une autre maison, celle de l'aîné, en Grèce. Murés dans leur passé collectif dont tous ne savent pas tout, ils vont finir par le découvrir et dépasser leurs silences et leur éloignement.
En nous donnant à connaître successivement les histoires des uns et des autres, Kéthévane Davrichewy signe non seulement un superbe récit où on reconnaît sa belle écriture vive mais une remarquable construction littéraire. On navigue entre Saul qui s'est réfugié sur une île grecque, Hélène qui court le monde, Elias qui ne parvient plus à être musicien et Réna qui cherche sa voie, tout en découvrant en filigrane les portraits des parents. Qu'est-ce qui a fissuré ces quatre enfants pleins de vie? Réponse dans "Quatre murs", un roman bref qui vous suit longtemps.
Le début de "Quatre murs" en grand format peut se lire ici.
RappelDTPE 1 "Nous étions l'avenir", de Yaël Neeman (Actes Sud)DTPE 2 "Jules", de Didier van Cauwelaert (Albin Michel)
DTPE 3 "Le Caillou", de Sigolène Vinson (Le Tripode)
DTPE 4 "Georges, si tu savais...", de Maryse Wolinski (Seuil)
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans et des récits. L'été, le temps de relire aussi.
Les deux mots "Quatre murs" font penser à une maison, et il en est bien sûr question dans le superbe roman de Kéthévane Davrichewy qui porte ce titre (Sabine Wespieser, 2014, 192 pages, 10/18, 2015, 142 pages). Son troisième, excellent, sans compter de nombreux romans pour la jeunesse, tout aussi bons, à l'école des loisirs.
Mais on se rend très vite compte que le titre peut aussi qualifier l'attitude des quatre frères et sœurs de cette famille d'origine grecque. En un prologue, trois chapitres sur les enfants, Saul, Hélène et, ensemble, les jumeaux Réna et Elias, et un épilogue, la romancière fait le portrait d'une famille hantée par un secret. Elle ancre son propos dans un lieu, la maison familiale dont il faut se défaire, une fois le père mort et la mère trop âgée pour y résider seule.
Kéthévane Davrichewy.
Une maison dont les quatre murs n'ont pas besoin de parler puisque Kéthévane Davrichewy déroule son propos par les prises de parole successives des enfants. Quatre regards de frères et de sœurs sur la vie, sur leur vie. Des points de vue forcément différents que le lecteur assemble pour son puzzle personnel - il en sait vachement plus que chacun des personnages, au moins jusqu'à la finale où les choses se disent.On prend beaucoup de plaisir à découvrir cette fratrie qui a été tellement soudée dans l'enfance et qui, deux ans après la vente de la maison familiale, semble s'être dissoute. Il faut dire que leurs chemins de vie ainsi que les questions d'héritage, décidées par la mère, n'ont pas aidé à la bonne ambiance. Là, ils vont se retrouver tous ensemble pour la première fois, avec leur mère, dans une autre maison, celle de l'aîné, en Grèce. Murés dans leur passé collectif dont tous ne savent pas tout, ils vont finir par le découvrir et dépasser leurs silences et leur éloignement.
En nous donnant à connaître successivement les histoires des uns et des autres, Kéthévane Davrichewy signe non seulement un superbe récit où on reconnaît sa belle écriture vive mais une remarquable construction littéraire. On navigue entre Saul qui s'est réfugié sur une île grecque, Hélène qui court le monde, Elias qui ne parvient plus à être musicien et Réna qui cherche sa voie, tout en découvrant en filigrane les portraits des parents. Qu'est-ce qui a fissuré ces quatre enfants pleins de vie? Réponse dans "Quatre murs", un roman bref qui vous suit longtemps.
Le début de "Quatre murs" en grand format peut se lire ici.
RappelDTPE 1 "Nous étions l'avenir", de Yaël Neeman (Actes Sud)DTPE 2 "Jules", de Didier van Cauwelaert (Albin Michel)
DTPE 3 "Le Caillou", de Sigolène Vinson (Le Tripode)
DTPE 4 "Georges, si tu savais...", de Maryse Wolinski (Seuil)