Mademoiselle S. Lettres d'amour 1928 - 1930
Serie :
Genres : Erotisme
Editeur : Gallimard
Collection :
Publication : 21/05/2015
Edition: Broché
Pages : 264
Prix : 19 €
Rating :
- Chroniqué par NINIE
Lu en partenariat avec
- Babelio et Gallimard -
L'audace des mots, la transgression s'imposent en même temps que celles des gestes, et si Mademoiselle S. nous fait partager ses fantasmes les plus fous, elle nous révèle avant tout une magnifique et tragique histoire d'amour.
Babelio m'invitait à une masse critique privée pour ce livre, je me suis donc laissée tenter et j'ai eu la joie de me voir sélectionner, l'éditeur a donc envoyé le livre directement chez moi et quand j'ai ouvert l'enveloppe j'ai légèrement tiré la poire.
Personnellement, si j'avais du acheter le livre je ne l'aurais pas fait, c'est le genre de bouquin dont la couverture me rebute assez. Elle est somme toute assez simple mais ce n'est pas le genre de couverture que j'affectionne, du coup ça m'a légèrement refroidit dans la lecture, mais le livre à d'autre qualité comme le fait que les pages soient assez épaisses et c'est très agréable au toucher.
Et le contenu alors ? Il s'agit de la véritable correspondance érotique de Simone, une femme passionnée par son amant Charles. J'ai dévoré les 70 premières pages et ensuite j'ai régulièrement posé le livre , lu autre chose et j'y suis revenue. Les lettres se ressemblent assez, j'ai donc éprouvé par moment une lassitude au cours de la lecture. J'ai trouvé ça dommage car le contenu est bien écrit pour une correspondance qui date de 1928, le phrasé n'est pas hautain, il est surtout très coquin.
Simone semble être cultivée et de bonne famille, mais elle est surtout très audacieuse, elle écrit ce qu'elle pense et ce qu'elle aimerait faire ou fait subir à Charles. On découvre que Charles est adepte de la fessée, Simone est soumise à lui, mais il a surtout des envies interdites et elle n'hésite pas à lui offrir tout ce dont il fantasme. Simone a peur d'être abandonnée à plusieurs reprises par son amant, si bien qu'elle n'hésite pas transgresser les règles en prenant les initiatives et en inversant les rôles qu'ils tenaient au début de leur relation.
En conclusion, j'ai passé un bon moment malgré la couverture, mais ne dit-on pas de : "ne pas juger un livre à sa couverture" ? Seulement il me manquait un petit quelque chose pour satisfaire ma lecture, je pense qu'avec les réponses de Charles, j'aurais eu ce petit truc qui suffisait pour me faire plaisir.
Ah ! Chéri, comme je t'aime... Pourrais-tu en douter ? Tu m'as semé le vice dans le sang et je veux maintenant des étreintes farouches, à nulles autres pareilles. Je t'aime, je t'aime, je t'aime comme une bête en rut. Je veux te sentir pénétrer en mon être, décharger dans ma chair. Je veux jouir comme une brute sous tes caresses ou sous tes coups. Que m'importe ! Ce que je veux, c'est t'aimer, t'aimer, te donner du plaisir avec mon corps en fièvre qui réclame ta possession. Mon amant adoré mon petit dieu, que n'es-tu là pour calmer ce désir furieux qui monte, qui monte, qui m'emporte follement vers toi ! Vite samedi, je veux souffrir, je veux t'aimer. Je veux dévorer de baisers ta queue et ton cul que j'adore. Ma langue infatigable ira de l'un à l'autre. Je te sucerai, je te branlerai, je t'aimerai... Ah ! Charles, je deviens folle de désir, je n'en puis plus. J'ai mal dans tout mon être tendu vers toi éperdument. À ce soir mon aimé. Je t'adore. Je t'aime. Je te veux.