Là où il est, Mario Ramos (1958-2012) doit rigoler doucement. Deux de ses albums pour enfants, "C'est moi le plus beau" et "Un monde de cochons" (l'école des loisirs, Pastel), figurent dans la liste des 49 titres retirés des écoles par le maire de Venise, Luigi Brugnaro (centre-droit).
Officiellement, parce que ces livres, pour la plupart excellents, traitent d'homosexualité ou de la fameuse question du genre et que ces thèmes doivent être traités en famille et non à l'école.
Mais à détailler la liste, on ne comprend pas en quoi ces ouvrages mis à l'index correspondent à ce que le maire leur reproche. Traiter du handicap, de l'acceptation de soi, est-ce subversif? A quoi sert la littérature selon lui?
Ici, les couvertures des 49 albums incriminés. Elles sont en italien, mais on reconnaît facilement ceux qui sont nés en français ou y sont traduits.
Cela vaut la peine d'aller y voir pour y découvrir que les enfants de Venise doivent être préservés de l’œuvre de Gabrielle Vincent, Leo Lionni, Grégoire Solotareff, Janik Coat, et autres perturbateurs avérés... Bravo à l'école des loisirs et satellites qui remportent la palme des titres retirés!
Dingue. On imagine le maire et ses adjoints lire tous ces titres, les uns après les autres, en éructant de plus en plus.
De quoi être fier de les avoir aimés et soutenus ces livres. Que leurs auteurs en soient remerciés.
De quoi donner envie de les lire ou de les relire.
Ce qu'ont immédiatement mis en place les Vénitiens rebelles et indépendants en organisant un marathon de lecture présentant les 49 titres censurés. Gloire à eux.
Et chez nous?
Soyons aussi rebelles. Lisons et lisons à nos enfants des livres interdits d'école vénitienne.
Ci-dessous la liste de ces titres dans leur version française, originale ou traduite.
Restez assis, les surprises sont au rendez-vous.
"Ernest est malade", de Gabrielle Vincent (Casterman)"Petit-Bleu et Petit-Jaune", "Pezzettino" et "Pilotin" de Leo Lionni
(l'école des loisirs)"La chasse à l'ours",de Michae l Rosen et Helen Oxenbury (Kaléidoscope)
"Jean a deux mamans", d'Ophélie Texier (l'école des loisirs)"Fort comme un ours", de Katrin Strangl (Albin Michel Jeunesse)"Bonjour facteur", de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet
(l'école des loisirs)"César", de Grégoire Solotareff (l'école des loisirs)"Je ne suis pas comme les autres", de Janik Coat (MeMo) "Les papapas", de Joseph Jacquet et Dupuy-Berbérian
(Albin Michel Jeunesse)"Les chiens ne font pas de danse", d'Anna Kemp et Sarah Ogilvie (Milan) "Comme toi", de Geneviève Côté (Scholastic)"Le chat et le poisson", d'André Dahan (Duculot) "La petite casserole d'Anatole", d'Isabelle Carrier (Bilboquet)"Et avec Tango, nous voilà trois", de Justin Richardson, Peter Parnell et Henry Cole (Rue du monde)"Oreilles papillons", de Luisa Aguilar et André Neves (Père Fouettard) trois titres de la série "Les grands jours Apolline" d'Armelle Modéré et Didier Dufresne (Mango)"Rosso Miccione", d'Eric Battut (Eli)et d'autres titres italiens non traduits en français dont un Babette Cole, "If I were you", texte de Richard Hamilton (Bloomsbury), un Todd Parr," The family book" (Little), un Donaldson-Scheffler, "Dov’è la mia mamma?".
Officiellement, parce que ces livres, pour la plupart excellents, traitent d'homosexualité ou de la fameuse question du genre et que ces thèmes doivent être traités en famille et non à l'école.
Mais à détailler la liste, on ne comprend pas en quoi ces ouvrages mis à l'index correspondent à ce que le maire leur reproche. Traiter du handicap, de l'acceptation de soi, est-ce subversif? A quoi sert la littérature selon lui?
Ici, les couvertures des 49 albums incriminés. Elles sont en italien, mais on reconnaît facilement ceux qui sont nés en français ou y sont traduits.
Cela vaut la peine d'aller y voir pour y découvrir que les enfants de Venise doivent être préservés de l’œuvre de Gabrielle Vincent, Leo Lionni, Grégoire Solotareff, Janik Coat, et autres perturbateurs avérés... Bravo à l'école des loisirs et satellites qui remportent la palme des titres retirés!
Dingue. On imagine le maire et ses adjoints lire tous ces titres, les uns après les autres, en éructant de plus en plus.
De quoi être fier de les avoir aimés et soutenus ces livres. Que leurs auteurs en soient remerciés.
De quoi donner envie de les lire ou de les relire.
Ce qu'ont immédiatement mis en place les Vénitiens rebelles et indépendants en organisant un marathon de lecture présentant les 49 titres censurés. Gloire à eux.
Et chez nous?
Soyons aussi rebelles. Lisons et lisons à nos enfants des livres interdits d'école vénitienne.
Ci-dessous la liste de ces titres dans leur version française, originale ou traduite.
Restez assis, les surprises sont au rendez-vous.
"Ernest est malade", de Gabrielle Vincent (Casterman)"Petit-Bleu et Petit-Jaune", "Pezzettino" et "Pilotin" de Leo Lionni
(l'école des loisirs)"La chasse à l'ours",de Michae l Rosen et Helen Oxenbury (Kaléidoscope)
"Jean a deux mamans", d'Ophélie Texier (l'école des loisirs)"Fort comme un ours", de Katrin Strangl (Albin Michel Jeunesse)"Bonjour facteur", de Michaël Escoffier et Matthieu Maudet
(l'école des loisirs)"César", de Grégoire Solotareff (l'école des loisirs)"Je ne suis pas comme les autres", de Janik Coat (MeMo) "Les papapas", de Joseph Jacquet et Dupuy-Berbérian
(Albin Michel Jeunesse)"Les chiens ne font pas de danse", d'Anna Kemp et Sarah Ogilvie (Milan) "Comme toi", de Geneviève Côté (Scholastic)"Le chat et le poisson", d'André Dahan (Duculot) "La petite casserole d'Anatole", d'Isabelle Carrier (Bilboquet)"Et avec Tango, nous voilà trois", de Justin Richardson, Peter Parnell et Henry Cole (Rue du monde)"Oreilles papillons", de Luisa Aguilar et André Neves (Père Fouettard) trois titres de la série "Les grands jours Apolline" d'Armelle Modéré et Didier Dufresne (Mango)"Rosso Miccione", d'Eric Battut (Eli)et d'autres titres italiens non traduits en français dont un Babette Cole, "If I were you", texte de Richard Hamilton (Bloomsbury), un Todd Parr," The family book" (Little), un Donaldson-Scheffler, "Dov’è la mia mamma?".