Résumé:
Le capitaine Aleksei Ivanovitch Danilov a depuis longtemps oublié les créatures légendaires qui le terrifiaient quand il était enfant. En cet automne 1812, il fait face à un ennemi bien plus tangible : la Grande Armée de Napoléon Bonaparte. Les villes sont tombées les unes après les autres devant l’avancée des Français ; à présent, seul un miracle pourrait les empêcher de prendre Moscou. En désespoir de cause, Aleksei et ses camarades font appel à un groupe de douze mercenaires venus du fin fond de l’Europe chrétienne, les Oprichniki. Ils prétendent pouvoir renverser le cours de la guerre. Les Russes n’y voient que vantardises ; ils ont pourtant tôt fait de découvrir que les douze sont capables de tenir leurs promesses. Devant de telles prouesses, Aleksei se remémore les contes de son enfance et commence à comprendre la véritable et horrible nature de ces douze étrangers…
Mon avis
Ce livre me tentait depuis quelques mois mais ce n'est que récemment que j'ai pu mettre le nez dedans et ne le ressortir qu'une fois la dernière page tournée.
Le cadre, c'est la guerre napoléonienne qui est le début d'une histoire que j'ai trouvé sombre, glauque, prenante. Pourtant notez bien que les livres relatant des guerres sur fond historique ne sont pas mon truc.
Ici, on suit une petite troupe de soldats, dont le capitaine Aleksei Ivanovitch Danilov, qui, face à la progression inéluctable des troupes ennemies françaises sur Moscou, demande l'aide des Oprichniki. Douze mercenaires qui font preuve d'une stratégie de guerre peu commune et commettent de sérieux ravages ... la nuit.
Évidemment, on comprend très vite, en même temps qu'Aleksei, personnage qui nous raconte l'histoire, que ce sont des vampires. De ce fait, les Oprichniki deviennent ses ennemis.
J'ai aimé Aleksei, un personnage que j'ai trouvé d'abord un peu manichéen sur les bords mais pas exempt de défauts. On le découvre évoluer au long de l'intrigue. Je dirai qu'il gagne en nuances au fur et à mesure. Plusieurs thèmes humains, émotionnels, psychologiques sont abordés à travers son regard : remords, culpabilité, amour, haine. Et le lecteur assiste à des scènes crues, sanglantes, immorales, sadiques, le plus souvent chocs. N'oublions pas le contexte de la guerre et ses ravages, décrits de façon très imagée et surtout les "frasques" sanguinaires des vampires.
Si vous avez déjà lu quelques unes de mes chroniques, vous savez que je n'aime pas particulièrement ce qu'est devenue la figure du vampire (notamment dans la beurkbit-lit). C'est donc avec des a priori que j'ai commencé la lecture. Pourtant, si, ici le vampire répond à des "normes" que l'on connaît tous (crainte du soleil, par exemple), Kent a fait le choix d' "innover" sur certains sujets. Je ne développerai pas plus cette idée, étant relative à certaines révélations-clé de l'histoire.
En quelques mots, le livre est réellement prenant. C'était un réel plaisir de retrouver les personnages, même certains vampires que j'ai trouvé plutôt charismatiques, de retenir ma respiration lors de missions d'infiltration ou de m'attrister du sort de personnages principaux comme secondaires. On passe par toute une palette d'émotions au fil des pages.
Mes quelques maigres reproches sont certaines longueurs, des réponses à des situations prévisibles et des questions auxquelles le livre ne répond pas. Pour sa défense, il semblerait qu'il existe une suite qui ne sera malheureusement pas traduite par les éditions Bragelonne.
Poppy (aime les vampires depuis 1812)