On commence avec un classique, actualité oblige !

Jurassic Park est un film de 1993 réalisé par Steven Spielberg d'après le roman de Michael Crichton.

Pr. Ellie Satler : " Il n'y a qu'un moyen de s'en assurer. Il faut que je vois les fientes de ce dinosaure "

Pr. Ian Malcolm : " C'est vraiment un gros tas de merde. "

John Hammond : " J'ai dépensé sans compter ! "

Pr .Alan Grant : " Le monde a changé si radicalement et nous courrons tous pour le rattraper. Je ne voudrais pas tirer de conclusions hâtives mais, le dinosaure et l'homme, deux espèces séparées par 65 millions d'années d'évolution viennent tout à coup de se retrouver face à face. Comment serait-il possible d'avoir la moindre petite idée de ce qui va se passer ? "

Pr. Alan Grant : " Il ne prend pas la peine de te mordre la jugulaire, comme le lion, oh non... Il t'entaille ici [geste sur la poitrine de l'enfant], ou ici [à l'aine]... Il t'ouvre peut-être le ventre et déverse tes intestins. Le pire, c'est que... tu es vivant lorsqu'il te dévore. Alors essaye de te montrer un peu respectueux. "

Pr. Ian Malcolm : " Dieu crée les dinosaures. Dieu détruit les dinosaures. Dieu crée l'Homme. L'Homme détruit Dieu. L'Homme crée les dinosaures.
Pr. Ellie Sattler : Les dinosaures mangent l'Homme. La Femme hérite de la Terre ".

En quelques mots pour les trois personnes qui n'auraient pas encore vu ce chef d'oeuvre.

Le milliardaire John Hammond a trouvé le moyen de ressusciter les dinosaures grâce à quelques tours de passe-passe génétiques. Il développe alors un zoo préhistorique grandeur nature sur une île près du Costa Rica pour en faire le plus grand et le plus original des parcs d'attraction du monde : Jurassic Park.

Deux paléontologues et un mathématicien y sont conviés afin de donner leur avis d'experts avant l'ouverture. Fait du hasard, les petits enfants de John Hammond sont également invités au même moment à venir serrer la patte aux toutous préhistoriques. Fait du hasard numéro deux, le jeune Timmy est justement un fan inconditionnel d'Alan Grant, le paléontologue en chef. Fait du hasard numéro trois (je ne crois plus au hasard à ce niveau là...), le professeur Grant ne supporte pas les gosses et va bien entendu se retrouver coincé avec Timmy au moment où les dinos arrivent à gambader sans protection. Car oui, et je ne dévoile rien de l'intrigue ici, mais les choses ne vont pas se passer si facilement et l'aventure préhistorique au vingtième siècle commence...

Jurassic Park est incontestablement passé dans la catégorie des films cultes qu'il faut avoir vu. Steven Spielberg signe là un film multi-genres unique. Le savant mélange entre humour, aventure, frisson et action est tout bonnement parfait. L'alternance des différentes séquences thématiques au sein du film permet au spectateur de ne pas s'ennuyer une seule seconde. On ne sait jamais sur quel pied danser et du coup, on est accroché durant toute la durée du film !

Un exemple concret ! On passe d'une scène sans quasiment aucun son si ce n'est le n'est les bruits de bouche des deux gamins qui se goinfrent, à un gros plan sur le visage de la jeune fille qui tient une cuillère de gelée de fruit tremblante (adjectif qui fonctionne bien pour la jeune fille ET pour la gelée!). Une seconde plus tard, les enfants s'enfuient et essaient d'échapper à des vélociraptors qui eux aussi souhaitent avoir droit à leur goûter.

Le son d'ailleurs ! J'y reviens ! La bande originale du film composée par le maître John Williams est juste parfaite ! Oui, je sais, nous sommes dans le paragraphe dans lequel je dois rester objectif (comme son nom l'indique) mais là, c'est objectivement excellent ! Le thème musical du film mérite bien un 10/10 sur l 'Echelle d'Epiquitude Musicale Cinématographique. C'est un nouveau concept qui note à quel point une musique de film est épique. Le 10/10 reste réservé à quelques monstres du genre tels que le thème d'Indiana Jones, celui de Star Wars ou encore celui de Retour vers le Futur.

Jurassic Park fait également partie de ce groupe fermé de films dont la musique nous fait dresser les poils.

Le casting de Jurassic Park est également aux petit oignons ! Sam Neil, Jeff Goldblum, Laura Dern, Richard Attenborough et Samuel L. Jackson sont tous excellents dans leurs rôles respectifs, que ce soit le paléontologue poussiéreux, le baroudeur théoricien du chaos ou encore le milliardaire rêveur inconscient.

Les effets spéciaux sont absolument hallucinants. Les dinosaures sont variés et criants de vérité. Cela permet d'entrer dans le film de façon beaucoup plus poussée et on s'identifie facilement aux personnages. Après tout, qui n'a jamais rêvé d'être poursuivi par une horde de vélociraptors affamés?! Personne?! Bon d'accord...une petite balade à dos de tricératops peut être?

Le scénario en lui même n'a rien de vraiment original. Un endroit clos, des survivants et de méchantes bébêtes en liberté. Le cocktail est déjà connu mais il est efficace. Alors, pourquoi s'en priver ? De King Kong à Identity en passant par Vendredi 13, la recette est éprouvée mais toujours aussi délicieuse. Jurassic Park prend le parti d'accentuer le côté aventure tropicale avec la spécificité de la rencontre hommes-dinosaures.

Attention ! Subjectivité et mauvaise foi droit devant ! En effet, je ne peux pas être complètement neutre en parlant de Jurassic Park. J'adore ce film !

Premièrement, psychologie de bas étage...Comme beaucoup de gens de ma génération, j'ai vu ce film étant enfant et cela reste plus vivement gravé dans ma mémoire qu'une madeleine de Proust à la confiture Bonne Maman. Je me souviens de la projection au cinéma comme je me souviens de l'achat de la cassette VHS !

Pourquoi est-ce que Jurassic Park plaît autant ? Parce que c'est justement un film multi-genres pour tous les âges ! Les enfants y voient un film d'horreur pour les grands et les grands y voient une aventure sympathique pour les enfants.

Le phénomène se répète d'ailleurs avec la sortie de Jurassic World. La raison principale du succès de ce dernier film est la nostalgie qu'il a su créer. Et ça fonctionne ! J'étais pour ma part dans la salle de cinéma le jour de la sortie et j'espérais ressentir à nouveau les frissons de mon enfance.

Deuxième raison du succès de Jurassic Park, et là c'est le geek qui parle. Pas besoin de se creuser la tête, on parle de dinosaures en liberté qui bouffent n'importe quoi et n'importe qui....Mais c'est énorme ! Les amateurs de films de monstres ne peuvent qu'adhérer ! Je peux vous assurer que si on nous pond un film " T-Rex Versus Godzilla Versus Aliens Versus Predator Versus Frankenstein Versus la Petite Sirène " (cherchez l'intrus), je serais le premier à aller le voir ! " Shut up and take my money ", comme dirait l'autre ! Ah, il est peu probable de retrouver ce film en compétition officielle à Cannes...Par contre, voir un vélociraptor en smoking et nœud papillon monter les marches du tapis rouge...Ca, ça aurait de la gueule...et des crocs !

Jurassic Park est une adaptation très réussie. Je ne peux pas juger de la concordance entre le film et le roman car je ne l'ai pas encore lu. Mais comme je l'avais déjà dit, il n'est pas nécessaire d'avoir lu un roman pour en apprécier sa version filmée.

Le public passe par tout un éventail de sensations en mode ascenseur émotionnel et la bande-originale permet d'accentuer ce phénomène.

Les personnages peuvent paraître stéréotypés mais sont indubitablement attachants.

L'histoire peut sembler vue et revue et c'est probablement le cas. Pas de révélation finale inattendue qui vous laissera scotchés au siège. Néanmoins, si vous êtes en quête d'aventure et de frissons pour toute la famille alors, ce film est fait pour vous.

A VOIR ABSOLUMENT !

Ne serait-ce que pour éviter la remarque de votre moitié(e) : " Sérieux ?! T'as pas vu Jurassic Park! Ne me touche même pas tant que tu ne sais pas faire la différence entre un T-Rex et un tricératops ! "