L'innocence des bourreaux

de Barbara Abel
L'innocence des bourreauxDans une supérette de quartier, quelques clients font leur course, un jour comme tant d’autres. Parmi eux une jeune maman qui a laissé son fils de trois ans seule à la maison devant un dessin animé. Seulement quelques minutes le temps d’acheter ce qui manquait pour son repas.
Parmi eux, un couple adultère, parmi eux une vieille dame et son aide familiale, un caissier qui attend de savoir s’il va être papa, une mère en conflit avec son adolescent…Des gens normaux, sans histoire, ou presque.
Et puis un junkie qui, à cause du manque, pousse la porte du magasin, armé et cagoulé pour récupérer quelques dizaines d’euros. Mais quand le braquage tourne mal et que, dans un mouvement de panique, les rôles s’inversent, la vie de ces hommes et femmes sans histoire bascule dans l’horreur.Dès lors, entre victimes et bourreaux, la frontière est mince. Si mince…
***Une bonne lecture addictive et prenante qui malheureusement s’essouffle au trois quart.Barbara Abel aime décortiquer l'être humain et nous montrer ce qu'il y a de plus noir en lui. Elle réussit plutôt bien l'exercice ici même si je n'ai pas totalement adhéré à l'ensemble de son histoire.La présentation en amont des divers personnages permets de créer une réelle empathie pour eux : ça permets également de se questionner sur notre attitude dans une telle situation. 
De plus, la diversité des caractères permets d'avoir un panel d'émotions plutôt réalistes. Forcément, la prise d'otages va également révéler certains visages et quelques sombres secrets.
Le huis clos prends fin rapidement pour développer la fuite. Cette étape permets de lever le voile sur certaines décisions/réactions et également donner un rythme plus soutenu à l’histoire.
J'ai dévoré les 3/4 de l’histoire mais moins accroché à la fin. J'ai trouvé que les dernières pages tuaient le récit et, surtout, donnaient le sentiment que l'auteure ne savait pas comment conclure son histoire. ça donne comme une impression d'inachevé.
C'est un bon livre qui s’essouffle trop vite à mon goût, mais à lire tout de même.
Note : 3/5Édition  : BelfondNombre de page : 336