Chronique #121
Juillet 2015
Titre : Le poison d’amour
Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Editeur : Albin Michel
Parution : 2014
Nombre de pages : 166 pages
Synopsis
Quatre adolescentes de seize ans liées par un pacte d’amitié éternelle tiennent le journal de leur impatience, de leurs désirs, de leurs conquêtes et de leurs rêves. Comment éviter les désastres affectifs dont les couples parentaux donnent l’image quotidienne ? Hier encore des enfants, les voilà prises au piège de cette émotion bouleversante, l’amour, prêtes à entrer dans ce domaine mystérieux, cette folie qui peut les transformer en monstres.
Tandis qu’au lycée, on s’apprête à jouer Romeo et Juliette, imprévisible et fatal, un drame se prépare…
Mon avis
Après avoir lu Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran ainsi que Lorsque j’étais une oeuvre d’art, je suis contente de dire que je suis toujours aussi satisfaite lorsque j’ai un E.E Schmitt en main. Je n’en ai pas lu beaucoup mais chaque fois que j’ai ouvert un de ces beaux livres publiés chez Albin Michel, cela a toujours été un plaisir et une lecture assez rapide. Car les livres de cet auteur ne sont pas de ceux que l’on aime lâcher. Je me souviens encore avoir lu Monsieur Ibrahim pour l’école, lorsque je n’avais que 12 ou 13 ans, et, déjà, j’avais été incapable d’arrêter ma lecture (il faut dire que la première phrase de ce livre commençait fort, si vous vous en souvenez !).
J’ai donc commencé Le poison d’amour sans appréhension car le livre est assez court, la couverture est belle et mystérieuse et comme souvent, je n’avais pas lu le résumé pour me laisser la surprise de découvrir le livre sans a priori. Dès les premières pages, j’ai immédiatement été prise dans le récit de ces quatre jeunes adolesentes.
Anouchka, Colombe, Raphaëlle et Julia sont les meilleurs amies du monde. Elles se racontent tout : ce qui se passe à l’école ou lors des répétitions pour la pièce de théâtre, le divorce de leurs parents, leurs problèmes de coeur et d’esprit… mais par dessus tout, le sujet qui les fait le plus papoter, c’est celui de « avec qui et quand elles l’ont fait pour la première fois ». Certaines ont déjà passé le pas, les autres attendent encore leur tour. Ce qui est sur, c’est que l’amour est une chose bien compliquée et un sujet qui n’est jamais écoulé.
Ces jeunes adolescentes ne sont plus enfants mais ne sont pas encore adultes. Les inombrables problèmes qu’elles rencontrent dans leur quotidien sont, pour la plupart, insurmontables… et c’est pour cela que chacune d’entre elles n’hésitent pas à raconter leurs différentes mésaventures dans leur journal intime respectif. Au total, monsieur Schmitt nous dévoile son histoire par le biais de quatre voix différentes. Nous passons aussi bien par la plume de Colombe et Raphaëlle que par celles de Anouchka et de Julia.
L’histoire est racontée en continu (sans flash-back ou avance rapide dans le temps) mais en sautant à chaque petit chapitre d’une ado à une autre. Au fil des pages, on découvre que la vie amoureuse d’une jeune fille de 16 ans n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Jalousie, amours et amants, drames en veux-tu, en voilà…L’auteur aborde un grand nombre de thèmes différentes dont celui du suicide, de l’homosexualité, du divorce et des premières relations sexuelles ; le tout, amené de manière directe mais « gentille » par les jeunes filles qui écrivent leur vie à la première personne dans leur carnet intime.
Je vous recommande ce roman que j’ai lu en même pas deux heures. On pourrait croire qu’il ne s’agit que d’une « bête histoire de gonzesses » mais les nuances présentes dans le texte apportent quelque chose de spécial à ce récit assez original. La fin, notamment, vous laissera sans voix.
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atouchofbluemarine
07/2015