Editeur du livre : Ramsay.
Edition du livre : J'ai lu.
Date d'édition du livre : 2001.
Nombre de pages : 285.
QUATRIEME DE COUVERTURE :
Au nord-ouest de la Chine, il existe une terre ingrate qui tente de survivre. Ecartée de l'essor économique de Pékin et de Shanghai, cette région peine à offrir à ses enfants l'espoir d'une vie meilleure. Les parents de Ma Yan s'épuisent dans un labeur éprouvant afin que leur fille puisse étudier et connaisse un autre destin. Mais, à quatorze ans, Ma Yan doit cesser de s'instruire. Le sacrifice est devenu trop lourd. Elle écrit alors, pour exprimer son désespoir, une lettre déchirante à sa mère qui la transmettra, ainsi que les trois journaux intimes de sa fille, à des Français de passage. Par chance, Pierre Haski, correspondant à Pékin du journal Libération, est présent parmi eux. L'histoire de ce formidable témoignage peut alors commencer..
Le journal de Ma Yan s'étend sur deux ans et raconte la vie quotidienne d'une écolière dont la soif de connaissances, la joie de vivre, la lucidité et la malice brillent à chaque page. Consciente des efforts immenses de sa famille, Ma Yan exprime avec une émouvante simplicité son désir inflexible, malgré la misère, la faim, le froid, d'apprendre toujours plus, pour rendre plus tard ce qu'on lui a donné.
J'apprécie beaucoup lire des témoignages, des biographies et des autobiographies. J'attendais donc beaucoup du journal de Ma Yan.
Ce journal a été intéressant à lire, notamment parce qu'on découvre comment vivre les Chinois dans la partie intérieure de la Chine. C'est un témoignage poignant à travers lequel on voit le quotidien de la famille de Ma Yan pour qu'elle puisse aller à l'école : les nombreuses privations, sa mère malade qui continue de travailler, la faim. Et malgré cela, Ma Yan continue d'étudier afin de pouvoir aider sa famille a avoir une vie meilleure.
" [...] Je dois bien étudier pour apporter ma contribution au pays, et à mon peuple, plus tard. C'est mon but, c'est mon espoir".
A travers ses efforts, on voit bien la leçon de vie et de courage que Ma Yan offre.
Ce journal m'a fait réfléchir sur les comportements des Hommes : les chances que nous avons d'aller à l'école, de manger à notre faim, etc.
Il y a cependant deux petits points négatifs dans ce témoignage. Tout d'abord, je pensais que j'aurais été plus touchée. Ensuite, ce sont les paroles de la mère de Ma Yan quand elle apprend que sa fille n'est que deuxième dans sa classe.
"[...] Maman recommence à me gronder : "Jusqu'à quand veux-tu que je te serve ? Depuis que tu es rentrée, tu es comme un mandarin." Je ne comprends pas ce que signifie le mot mandarin. Elle ajoute : "Tu es comme ma mère, comme ma grand-mère. Je te sers. Je t'ai élevée. Tu crois que tu étudies bien ? J'ai trop honte de toi. La fille de la famille Yang est plus jeune que toi, mais elle a été reçu au collège des filles. Et toi ? Tu m'as trop déçue. Déchire tous ces livres. Ce n'est pas la peine d'aller à l'école demain. Toi et tes ancêtres, qui êtes-vous ? Tes ancêtres mendiaient pour manger. Même si je te paie tes études, que pourras-tu faire ? Il vaut mieux que tu meures immédiatement. Tous les jours, j'espère que tu vas mourir. Si tu meurs, je t'enterrerai sous un peu de terre, et je serai tranquille au moins pendant quelques jours."
Ses paroles m'ont refroidie, je ne la pensais pas aussi mauvaise. Même en Chine intérieure, je suis désolée mais je ne vois pas comment on peut dire cela à son propre enfant, même si c'est une fille.
Mis à part cela, c'est un témoignage émouvant.