Mangez-le si vous voulez – Jean TEULE

Par Atea @lesmotsdatea

Le Thème.

La sauvagerie des Hommes.

Une Citation.

Chacun se bouscule pour le taper, imprimer sa marque sur son corps ennemi. Celui qui vient de frapper se retire, laisse sa place à un autre qui, coup donné, s’efface pour être aussitôt remplacé. Cette gestion instinctive et collective du massacre dilue la responsabilité. Pour les adolescents venus à la foire, ce carnage offre l’heureuse opportunité de prouver leur virilité et de s’intégrer parmi les hommes.

L’histoire en quelques mots.

Inspiré de faits réels.

16 août 1870. Un homme bienfaiteur Alain de Moneys se trouve pris à parti suite à un quiproquo. Il va être tyrannisé, battu, brûlé, torturé à mort par les mêmes hommes dont il a pris soin de diverses manières.

Ce que j’en ai pensé.

Il s’agit d’un récit puissamment violent dans l’âme et dans les faits mais… Pour ma part, je le trouve mal servi par l’écriture de l’auteur à laquelle je n’adhère décidément pas !

Dans ce récit, j’ai trouvé que le phrasé manque de naturel. La narration est lourde, peu entraînante. Il installe un contexte de façon appuyée mais peu voire pas harmonieux, on comprend qu’Alain est connu de tous, et aussi que c’est un bienfaiteur. Mais ceci est expliqué toujours sur le même mode, grâce à une succession de noms des bénéficiaires et de banalités servies entre eux. Des sortes de moralités. De la même façon, lors des phases agressives, les rebondissements sont connus et repérables. Le discours est assez peu diversifié, les descriptions plutôt laborieuses. Pourtant l’horreur est bien là, mais il n’arrive pas à me faire sentir quoique ce soit.
Le sujet est néanmoins très riche et me fait énormément penser au film Douze hommes en colère avec Henry Fonda. Film que je trouve juste sublime autant comme huis clos que dans sa réflexion sur l’art de convaincre face à l’engouement des foules pour la cause la plus facile : celle de détruire plutôt que de construire.

Je reste donc déçue par le style, mais non par le fond qui prête à réfléchir sur notre Humanité…