Le Thème.
Le Bonheur, difficilement admis dans nos chaumières…
Une citation.
A tous, il leur manque Alan comme il manque un sens à l’existence.
L’histoire en quelques mots.
Vous avez raté votre vie? Avec nous, vous réussirez votre mort!
Voici la phrase d’accroche du magasin Tuvache. Une entreprise familiale qui vous pousse vers la mort, sans pouvoir se la donner elle-même dans un univers bien déprimant, morose et sombre… En tout cas, jusqu’à ce qu’Alan, le petit dernier ne naisse avec le sourire et la Joie de vivre.
Ce que j’en ai pensé.
Un livre que j’avais depuis un moment dans mon livre électronique. Un livre que je voulais lire pour le thème. Et puis, j’ai vu l’auteur à la télé. Son passage m’en avait dissuadé. Quelque chose me dérangeait sans trop savoir quoi. Quelques temps après le sujet choisi du Magasin des Suicides me sourit toujours, tout comme Alan, le petit dernier de la famille Tuvache.
Au niveau de la narration, j’ai l’impression de l’entendre parler à la télé avec ce même phrasé particulier. Et au fil des mots, des répétitions qui use le ridicule. Un humour que je trouve forcé, bâclé, et tiré par les cheveux. Non dans le sujet mais dans la narration elle-même, dans le choix des mots. Le plaisir aurait été que cela ne soit pas perçu comme absurde mais justement que cela apparaisse naturel pour que l’impact soit encore plus marquant, percutant. Des passages sont peu agréables à lire, entre longueurs et tournures alambiquées, et ce durant les 122 pages.
Toutefois, j’aime l’idée qui émerge de ce livre : Le bonheur est difficile à accueillir…Nous préférons nous plaindre, râler, rester dans la complainte. Le bonheur peut être tout aussi difficile à accepter lorsqu’on le voit chez les autres, et qu’on a l’impression que la vie ne nous sourit pas.
Face à la famille, aux journaux télévisés, à l’ambiance morose, au commando-suicide où il est envoyé, le bonheur d’Alan est explosif, chantant mais aussi subtil, doux, caché dans de petites attentions, des sourires, des compliments… Il fait face à la solitude, la hargne, l’enfermement des membres de sa famille. Il met mal à l’aise les gens autour. Les clients aussi. Il rayonne et finit pas réchauffer le coeur de ceux qu’il croise…
Je me demandais comment le tout s’achèverait. Jean Teulé choisit de nous laisser imaginer la suite d’une façon particulière… Je vous dirais que pour 122 pages, vous pourrez le découvrir bien assez « vite ». En tout cas, cette fin est plus philosophique et plus belle que l’adaptation cinématographique… Le film en a perdu tout son sens à mon avis. C’est un choix de fin digne d’un conte merveilleux, et c’est bien dommage…
Si la lecture n’a pas été spécialement agréable sur le moment pour ma part, je sais que ce livre me marquera d’où un sourire satisfait…