Le Thème.
La soumission absolue d’une femme à un homme.
Une citation.
…
L’histoire en quelques mots.
Une jeune femme, O, amenée dans un château par son amant, où elle sera dressée. Dressée, c’est pour dire qu’elle est jetée en pâture à des hommes, qui la menottent, la fouettent, l’avilissent, jouent avec elle et chaque partie de son corps, la font hurler de douleur… O devient une esclave. Par amour pour René, elle se soumet -volontairement- à tout ce qui lui est imposé, y compris au port d’une bague qui la rend « constamment et immédiatement accessible ». Jusqu’au jour où René la confie corps et âme à Sir Stephen. Ce dernier est insatisfait de la soumission d’O, qu’il juge hypocrite et qu’il va se charger de rectifier comme il l’entend, sans sentiments.
Ce que j’en ai pensé.
Pas de doute possible, nous sommes bien dans un livre érotique. Qui fut à la fois encensé puisqu’il reçut un prix littéraire mais aussi censuré. A en croire sa quatrième de couverture, il est croustillant. Jugez plutôt. « Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu’aujourd’hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu’elles ne cessent pas d’obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu’à l’esprit. Qu’il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu’elles ont simplement besoin d’un bon maître, et qui se défie de sa bonté…«
Et je suis déçue de cette lecture car même si au fil de son quotidien, vous la voyez évoluer, s’ouvrir (sans jeux de mots), et à la fois, se retirer dans ses pensées amoureuses. Même si elle se sent de plus en plus libre malgré les liens physiques, tout cela n’enlève pas les longueurs qui s’enchaînent…
On espère que l’arrivée de Sir Stephen, page 71, va changer quelque chose mais non. L’évolution est toujours aussi lente, voire stagnante. La lecture est compliquée et ne se fait pas vraiment avec plaisir. Les scènes se répètent sans vraiment d’originalité, de variations,… Bref, je me suis profondément ennuyée. Ce soi-disant Chef d’Oeuvre Erotique m’a laissé de marbre.