Ajin (T1)

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Ajin (T1) »

Scénario de Tsuina Miura, dessin de Gamon Sakurai,

Public conseillé : Adultes / adolescents

Style : Manga Seinen,
Paru chez Glénat, le 1er juillet 2015, 228 pages Noir et blanc, 7.60 euros
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L’histoire

Prologue : Un inconnu, yeux et corps bandés est froidement exécuté d’une balle dans la tête par un médecin.
Kei Nagai, jeune lycéen qui se destine à des études de médecine, arrive à la fin de son année scolaire. le cours du moment est consacrée aux “Ajin”. Apparus récemment, ces mystérieux immortels sont 47 dans le monde. Bien qu’ils ne présentent aucun danger pour les humains, ils sont très recherchés par le gouvernement…
En sortant des cours, Kei a la tête ailleurs. Il se fait renverser par un camion, le corps complètement démembré par le choc… mais Kei se relève pourtant et se “reconstitue” devant les badauds éberlués…
Il n’ y a aucun doute, c’est un Ajin !
Avec cette révélation, commence pour lui une nouvelle vie…

Ce que j’en pense

A la base, je ne suis pas vraiment un Manga-adict. “Grand” lecteur de BD franco-belges, je picore de temps en temps du comics et du manga. Mais quand Glenat-Manga arrive avec la “Bombe de l’été”, version française d’une série multi-récompensée (“Manga Taisho Award”, “prix culturel Osamu Tezuka” et “prix du meilleur manga Kodansha”), évidemment, ça éveille ma curiosité…

Cette nouvelle série courte (6 tomes annoncés) mélange “Théorie du complot” et la thématique des immortels.
Au départ, le “pitch” est plutôt alléchant : une nouvelle “race” a vu le jour. Immortels, pas dangereux, ceux qu’on nomme les Ajin sont pourchassés par une mystérieuse organisation gouvernementale aux buts et méthodes peu orthodoxes.
Sur ces principes assez simples, Tsuina Miura construit une exposition dense et nous embarque directement un conflit dramatique (exécution sommaire dans un labo).
Avec Kei Nagai, un jeune étudiant japonnais qui se découvre “Ajin” à sa première mort, on rentre dans le vif du sujet. Loin de l’imagerie des vampires et autres immortels aux pouvoirs surhumains, pour Kei, cette découverte est synonyme de gros problèmes. Il devient immédiatement une proie pour tous les “humains” qui rêvent de la prime qui accompagne sa capture.
Jouant sur les questions “Mais qu’est ce qu’un “Humain” ? et “Les Ajin sont-ils différents des humains ?”, Tsuina Miura apporte du fond à cette série, sans chercher à de grandes envolées philosophiques.
Puis, avec la fuite de Kei, l’album dérive sur une succession de scènes d’actions très musclées.
Ajouter à cela une lutte de pouvoirs et des mystères révélés peu par peu, vous obtenez un bon manga de divertissement qui tient ses promesses.

Coté dessin, Gamon Sakurai s’en sort bien. Même si l’archétype du manga “à grands yeux” est un peu trop présent pour moi, l’ensemble est très lisible. Pas de révolution, mais un style bien maîtrisé. A noter que Gamon Sakurai s’éclate dans les scènes d’action, bien découpées et particulièrement dynamiques.

Pour résumer, ce premier tome de “Ajin” est est un excellent Manga, destiné aux ados (dès 12 ans) amateurs du genre. Thriller efficace et bien mis en scène et en image, il convaincra certainement son lectorat. Il ne reste plus qu’à attendre le 2 septembre pour commencer à comprendre où les auteurs vont nous emmener ?

Copyright : Gamon Sakurai / Kodansha Ltd.