Kaptara #3

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Suite des aventures de Keith, jeune homosexuel peu aventureux voyageant dans l'espace et perdu sur une planète Kaptara. Chip Zdarsky et Kagan McLeod nous font toujours autant rire tout en tapant sur Frank Cho.

Keith, She-La, Manton et le prince d'Endom sont en mission afin d'arrêter Skullthor de se diriger vers la Terre. Ils sont alors capturés par les Chomps des viled créatures racistes, sexistes, homophobes et cannibales.

Zdarsky utilise son comicbook pour s'exprimer sur les sujets polémiques qui lui tiennent à coeur tout en faisant avancer son histoire. En effet, à la fin de l'épisode, la troupe aura un nouveau membre assez... effrayant. Et je ne dis pas ça parce qu'il est complètement nu et qu'il utilise sa barbe pour se confectionner un slip.

Mais ce que je retiens le plus, c'est l'attaque ciblée envers Frank Cho et d'autres artistes "hétérosexuels masculins" qui veulent "dessiner des femmes sexys librement". Le fait est que c'est caricatural mais pas faux. À vrai dire, je reconnais plus les abrutis du Gamer Gate, ce mouvement de tocards qui pensent que les jeux vidéo est un truc d'hommes et qui renverraient les femmes en cuisine (dans le meilleur des cas) comme dans les années 1920. Ils protestent en disant que la liberté d'expression n'est pas respectée mais il s'avère qu'ils font plus de mal que simplement avoir des idées réactionnaires - dans le cas du comicbook, les Chomps mangent les gens. Zdarsky s'était déjà exprimé concernant Cho et il avait exprimé à ce moment-là, ce même genre d'idées. À mon sens, la cible n'est peut-être pas la bonne (en lisant Liberty Meadows vous comprendrez pourquoi) mais le message l'est. Et puis, c'est fait avec un humour certain, ce qui n'est pas négligeable.

Kaptara #3

Image Comics * Par Chip Zdarsky & Kagan McLeod * $3.50
Kaptara n'est pas qu'une comédie au ton moderne. Il s'agit également d'un comic book dans lequel les auteurs disent des choses. En tout cas, l'univers mis en place est complètement loufoque et les personnages de plus en plus déjantés. C'est toujours aussi fun (et beau mais je parlerai plus en détails des dessins lors d'une prochaine critique).