Titre et auteur : Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates
Maison d'édition : 10/18 (poche) Nil Editions (GF)
Date de publication : 06/01/11 (poche)
Nb pages : 416
Résumé :
1946, alors que les Britanniques soignent les blessures de guerre, Juliet Ashton, écrivain en manque d'inspiration, entreprend une correspondance avec les membres attachants d'un cercle de Guernesey. De confidences en confidences, la page d'un nouveau roman vient de s'ouvrir pour la jeune femme, peut-être aussi celle d'une nouvelle vie...Je savais que j'allais apprécier ce livre avec tout le bien que j'avais pu lire et entendre à son propos. Ce que je ne savais pas, c'est que j'allais l'aimer profondément, le chérir comme un objet précieux que pour rien au monde je n'abandonnerais.
Mon dieu, mais quel coup de cœur ! Quelle passion m'étreint lorsque je songe à ce chef d'œuvre ! Il se classe désormais au niveau de ma deuxième lecture préférée de tous les temps.
J'ai pris mon temps pour le lire. J'avais peur d'aller trop vite, peur de ne pas assez bien le lire. Les nuits où je devais m'en séparer pour dormir, j'en rêvais. Dans le monde onirique où j'atterrissais, je vivais à Guernesey avec Juliet, Dawsey, la délectable Isola et tous les autres. C'est fou comme l'immersion dans l'univers de ces fabuleux personnages est facile et agréable. Un roman sous forme de correspondance me paraissait à l'origine moins apte à happer le lecteur mais ce fut tout le contraire avec celui-ci. C'est si naturel, c'en devient déroutant lorsque l'on s'en rend compte en terminant ce roman. Même déprimant si j'ose dire. La séparation est rude. Au point où je m'imagine parfaitement le relire d'ici quelques jours, juste pour pouvoir attraper un peu de cette ambiance si magique.
Ce qui est surprenant c'est que le thème du roman en lui-même est loin d'être joyeux. Les ravages de la guerre sont terribles à lire, à s'imaginer. Certains passages m'ont scandalisée, d'autres m'ont horrifiée et provoqué en moi des peines intenables. Pourtant, je voulais continuer, aider ces habitants, ces survivants même, à se reconstruire et à vivre dans le bonheur et la quiétude qu'ils méritent.
L'écriture de ce roman est d'une poésie sans nom. Avec une maîtrise formidable, on passe de l'humour au drame, de la joie évidente au tragique. Les émotions se succèdent au gré des souvenirs des personnages, au fil des découvertes présentes.
L'amour de la littérature est le moteur du texte, il le transcende. Cela m'a donné une folle envie de lire et découvrir tous les livres qui y sont cités (sauf Sénèque, je n'aime pas Sénèque, traumatisme de lycée...).
Je reste à travers mon avis dans le ressenti, le vécu de cette lecture parce que tout vous dire, j'ai lu ce roman sans avoir la moindre idée de ce dont il parlait. Fort heureusement pour moi, j'ai ainsi pu découvrir de bout en bout cette magnifique histoire sans jamais me douter de quoi que ce soit, sans appréhender la suite. Me laisser embarquer par les pages de cette manière m'a procuré un réel bonheur et je vous souhaite de ressentir la même chose lorsque vous l'aurez lu. C'est pour cette raison que contrairement à d'habitude, je ne m'arrête pas sur chaque personnage (ils sont tous géniaux), je ne précise pas certains détails. Je vous dis juste : Lisez-le !