Titre : The Homecoming
Auteur : J. Scott Coatsworth
Nombre de mots : ~ 20 000
Date de publication : 28 juillet 2015
Édition : Less Than Three Press
Synopsis : Quand leur monde est détruit, Aldiss et son équipage parviennent à s’échapper de peu, en laissant amis et compagnons derrière. Ce qui devait être une exploration de leur ancien monde devient une course poursuite pour survivre.
Quand ils se réveillent de leur sommeil sur Terre, abandonnée par l’humanité cinq siècles plus tôt, ils doivent rapidement s’adapter à leur nouvelle planète. Tandis qu’il explore leur zone d’atterrissage, Aldiss rencontre Hari, qui est capable de se transformer en loup et dont le peuple arbore des secrets qui risquent de coûter la vie à l’équipage.
Cette nouvelle contient des scènes explicites (et ma review mentionne rapidement ces dernières donc n’hésitez pas à passer votre chemin si vous êtes trop jeune ou si ça ne vous intéresse pas).
Avis : 2 / 5 ★★✩✩✩
J’ai reçu ce livre par NetGalley et les éditeurs, en échange d’une review honnête que voici.
La couverture m’a séduite : je la trouve vraiment bien faite, particulièrement le contraste des couleurs qui correspond à l’opposition entre la nature et la science. Le résumé m’a intrigué positivement et j’étais donc impatiente de découvrir ce que cette histoire pouvait cacher. Malheureusement, je pense que le roman aurait pu être beaucoup mieux.
Il m’a été très difficile de rentrer dans le livre et je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher aux personnages, principalement parce que peu de choses font sens dans l’intrigue. Et je ne parles pas des éléments de science-fiction ou de fantasy, non je parle de logique. Le personnage principal, Aldiss, se réveille dans son vaisseau qui vient de s’écraser sur la Terre et lance la procédure pour que ses amis sortent de leur sommeil artificiel. Apparemment cela prend du temps, donc il décide… de sortir explorer les alentours. Sans arme, sans vérifier si l’air est respirable parce que, je traduit grossièrement « ils y seraient exposés tôt ou tard ». Peut-être, mais selon moi autant que mourir arrive « tard ». Ce qui ne fait aucun sens, c’est sa décision de sortir seul alors que trois personnes vont bientôt se réveiller, et cela arrive à plusieurs reprises dans le roman (spoiler alert : ça se passe pas très bien).
Les trois compagnons d’aventure d’Aldiss sont seulement présent dans le roman comme figurants, ce qui m’a beaucoup déplu. Ils ne font pas avancer l’histoire, et le personnage principal ne communique pratiquement jamais avec eux. Il me semble que dans la totalité de la nouvelle, les personnages féminins, Xandra et Cat, s’expriment respectivement deux et quatre fois. Aldiss n’a rien d’attachant parce qu’il ne fait pas preuve d’émotion, ne communique pas avec ses amis et le deuil qu’il pourrait ressentir n’est jamais réellement abordé.
De plus, il n’y a aucune alchimie entre Aldiss et Hari, le personnage dont il est censé tomber amoureux. Enfin, « amoureux » n’est définitivement pas le bon terme. Pour faire dans les grandes lignes, quand ils se rencontrent, au lieu d’avoir une réaction normale du genre : « Wow, qu’est ce qui se passe, une autre espèce ? qu’est ce qu’il fait, est-ce qu’il parle et si oui, la même langue ? peut-être qu’il est dangereux, ah, et oui, j’ai failli mourir / je l’ai sauvé d’une mort certaine » ou toute autre chose qui ferait sens… ils ont tous deux une érection. Sérieusement. Rien dans leur « relation » n’est beau, ou sexy, ou n’a l’air réel. Même la scène explicite m’a agacée.
Ma déception vient probablement du faite que l’idée de départ est fabuleuse. J’adore les histoires de « shape-shifters » ou changeur de formes, et tout particulièrement quand elles sont inversées et que les personnages vivent plus comme des animaux que comme des humains. J’aime beaucoup le développement de la mythologie de ces êtres et les petits détails que l’histoire nous fourni pour qu’on puisse au fur et à mesure se faire une idée de leur mode de vie, leur hiérarchie, tout ça. J’ai trouvé la fin complètement fantasmagorique (pas dans le bon sens du terme) et inutile, voire perturbante. Si je n’ai pas réussi à apprécier Aldiss, j’ai bien aimé les points de vue de Hari, particulièrement à propos de sa meute et des forêts : les descriptions sont vraiment belles et on n’a aucun mal à visualiser les paysages décrits.