Derrière ce nom se cache l'aventure de Nomad alias Ian Rogers, le fils adoptif de Steve Rogers et sidekick du nouveau Captain America. Mais Hail Hydra est surtout la dernière réalisation de Rick Remender chez Marvel Comics après 8 années de loyaux services. Une pause d'un an que le scénariste s'accorde et qu'il a bien mérité.
Ce qui est plutôt notable dans les séries liées à Secret Wars est la différence d'approche des séries. Dans Weirdworld, le personnage est perdu dans un monde qui n'est pas le sien et il cherche à retourner chez lui alors que ce dernier semblerait avoir disparu. Dans Old Man Logan, le héros tente de voir ce qu'il y a de l'autre côté du mur qui sépare sa warzone d'une autre. Dans Guardians of Knowhere, l'un des personnages "voit" que ce n'est le monde auquel ils appartiennent tous. Ou, encore, dans Captain Marvel and The Carol Corps, un autre tente de comprendre pourquoi leur monde ne suit pas les règles de base de la physique. Ainsi, les scénaristes utilisent le terrain de jeu offert par Jonathan Hickman et ses règles pour nous offrir leurs histoires. Avec Hail Hydra, Remender a encore un autre angle d'attaque. En revanche, pour vous le révéler, je vais être obligé de révéler la fin de All-New Captain America qui vient de débuter en France.
La série se déroule dans un New-York créé et dirigé par Hydra. Les gens sont fliqués et le moindre délit est soumis à la peine capitale qui consiste à alimenter les usines biologiques de Arnim Zola. Ian Rogers débarque dans ce monde qui n'est pas le sien. En effet, à la fin de All-New Captain America, il est passé pour mort mais il était en fait coincé avec Baron Zemo dans l'ascenseur inter-dimensionnel de Hydra. Il a survécu de la sorte à la fin du monde mais il se retrouve en plein Battleworld sans même comprendre ce qu'il se passe.
Ce que met en place Remender est un "What If" dans lequel le lecteur connait les règles mais le regard qui nous permet de découvrir ce monde n'a aucune conscience de ce qui se passe. Il apprend les choses au fur et à mesure. L'autre bonne idée est de mettre face Ian a ce qu'il a toujours combattu. Ceux qui ont lu épisode comprendront de quoi je veux parler.
Avec une telle trame, nous sommes donc prêt à attendre de Remender qui ferme des boucles qu'il a lancé dans son premier épisode de Captain America afin de ménager son successeur, Nick Spencer. En tout cas, cela permettrait d'achever le run du scénariste sur la licence Captain America.
Roland Boschi est en forme. J'avoue avoir craint que le dessinateur nous offre un travail bâclé comme ce fut le cas sur la série X-Men - pour être tout à fait honnête, la qualité des dessins montait crescendo d'epiosde en épisode. Ici, son trait est bien plus solide. On retrouve son trait assez proche d'un Rick Leonardi en plus nerveux et plus sombre. C'est plutôt joli. J'apprécie d'autant plus puisque la colorisation de Chris Chuckry sont très belles.
Hail Hydra #1
Marvel Comics * Par Rick Remender & Roland Boschi * $3.99
Un très bon début pour Hail Hydra que j'attendais forcément puisque la série est écrite par Remender. En tout cas, le contexte mis en place et la cliffhanger donnent envie de s'intéresser au titre de plus prêt.