" Ils existent... "
Lemant Albert
64 pages
Éditions Seuil (2003)
Collection Création Jeunesse
Extrait :
« Là-bas, sortant d'une trouée dans la brume, un être prodigieux nous observait.
Et, j'en ai encore des frissons en l'écrivant, autour de lui, sortant de la brousse à pas lents, des centaines de majestueuses girafes envahissaient la plage comme une intarissable vague. »
Mon avis :
L'explorateur Marmaduke Lovingstone part à la découverte les Isles Girafines, un mythe qu'il tente de mettre à jour depuis son enfance, accompagné de Douglas Smolett-Pawlette. À travers les lettres qu'il écrit à Emma Pawlette, on suit son aventure au sein de cette colonie d'Autochtones, leurs croyances, leurs façons de vivre, leurs découvertes et leurs désillusions. Comme certaines explorations de l'époque, leur arrivée dans ces îles n'est pas sans conséquence : ils apportent des modifications à l'habitat, à la religion, à l'administrative... Autant de choses qui viennent détruire ce havre de paix, la population se faisant au fil des années et des évolutions de plus en plus rares, que ce soit les humains ou les girafes. C'est avec beaucoup d'humours et de dérisions que cet album aborde le thème de la colonisation. Lovingstone pense bien faire en imposant de nouvelles choses à ce peuple et se targue même de ses idées brillantes, sans se soucier du mal qu'il fait autour de lui. Pourtant, les étranges faits qui surviennent devraient lui mettre la puce à l'oreille : disparition d'hommes par exemple. D'un point de vue esthétique, l'album est vraiment magnifique et agréable à parcourir. Dans des tons ocre et marron, les illustrations sont détaillées et nous invitent au voyage. On a l'impression de parcourir un journal de bord avec ses croquis, ses schémas, ses calligraphies.Dans l'ensemble, les Lettres des Isles Girafines est un ouvrage intéressant, peut-être un peu trop complexe pour un jeune public qui ne parviendrait pas à y voir la note de dérision ou comprendre la fin plutôt sombre.
★★★☆☆
En lien avec l'exposition qui se tiendra jusque juin 2016 au Museum d’Histoire naturelle de Toulouse. Une exposition onirique et humoristique qui évoque la colonisation et le rapport à la nature à travers la présentation d’un peuple imaginaire : les Girafawaras, leurs objets du quotidiens, rituels ou artistiques et leur découverte par les explorateurs Marmaduke Lovingstone et Douglas Pawlette.http://www.museum.toulouse.fr/affichage-evenement/-/event/event/175297722
Lemant Albert
64 pages
Éditions Seuil (2003)
Collection Création Jeunesse
En 1912 commence une épopée fantastique, qui durera cinq ans, dans les Isles Girafines. À travers les lettres de Lord Marmaduke Lovingstone, parti à la recherche du peuple mythique des Girafawaras, le monde de Girafawaland se dessine. Émerveillé par ses découvertes, l’explorateur emmène ses troupes peu à peu vers la folie.
Extrait :
« Là-bas, sortant d'une trouée dans la brume, un être prodigieux nous observait.
Et, j'en ai encore des frissons en l'écrivant, autour de lui, sortant de la brousse à pas lents, des centaines de majestueuses girafes envahissaient la plage comme une intarissable vague. »
Mon avis :
L'explorateur Marmaduke Lovingstone part à la découverte les Isles Girafines, un mythe qu'il tente de mettre à jour depuis son enfance, accompagné de Douglas Smolett-Pawlette. À travers les lettres qu'il écrit à Emma Pawlette, on suit son aventure au sein de cette colonie d'Autochtones, leurs croyances, leurs façons de vivre, leurs découvertes et leurs désillusions. Comme certaines explorations de l'époque, leur arrivée dans ces îles n'est pas sans conséquence : ils apportent des modifications à l'habitat, à la religion, à l'administrative... Autant de choses qui viennent détruire ce havre de paix, la population se faisant au fil des années et des évolutions de plus en plus rares, que ce soit les humains ou les girafes. C'est avec beaucoup d'humours et de dérisions que cet album aborde le thème de la colonisation. Lovingstone pense bien faire en imposant de nouvelles choses à ce peuple et se targue même de ses idées brillantes, sans se soucier du mal qu'il fait autour de lui. Pourtant, les étranges faits qui surviennent devraient lui mettre la puce à l'oreille : disparition d'hommes par exemple. D'un point de vue esthétique, l'album est vraiment magnifique et agréable à parcourir. Dans des tons ocre et marron, les illustrations sont détaillées et nous invitent au voyage. On a l'impression de parcourir un journal de bord avec ses croquis, ses schémas, ses calligraphies.Dans l'ensemble, les Lettres des Isles Girafines est un ouvrage intéressant, peut-être un peu trop complexe pour un jeune public qui ne parviendrait pas à y voir la note de dérision ou comprendre la fin plutôt sombre.
★★★☆☆
En lien avec l'exposition qui se tiendra jusque juin 2016 au Museum d’Histoire naturelle de Toulouse. Une exposition onirique et humoristique qui évoque la colonisation et le rapport à la nature à travers la présentation d’un peuple imaginaire : les Girafawaras, leurs objets du quotidiens, rituels ou artistiques et leur découverte par les explorateurs Marmaduke Lovingstone et Douglas Pawlette.http://www.museum.toulouse.fr/affichage-evenement/-/event/event/175297722