Moi, Lucifer - Glen Duncan

Par Murphypoppy

Résumé

Prisonnier (par la volonté de Dieu) du corps d'un écrivain fraîchement suicidé et chichement membré, Moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l'Enfer et de ce Monde, Seigneur des Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans contestation possible, Meilleur Coup de l'Univers Visible et Invisible (demandez donc à Ève, cette petite garce), j'ai décidé — ta-daaah ! — de tout dire. Tout ? Presque. Le funk. Le swing. Le boogie. Le rock. C'est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j'ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l'astrologie, l'argent... Bon, on va gagner du temps : tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C'est-à-dire à peu près tout ce qui existe.

Mon avis

Livre offert, j'ai trouvé la couverture assez jolie et le résumé plutôt intriguant. Comprenez que lire l'autobiographie de Lucifer, teintée d'ironie et d'humour noir pouvait s'avérer drôlement intéressant, d'autant plus que je ne connaissais pas l'existence de ce livre ni celle de l'auteur.

Lucifer investit donc le corps d'un écrivain raté, par la volonté de Dieu, au moment ou celui-ci se suicide, et ce, pendant un mois. Si, au départ, j'ai trouvé l'histoire assez rock 'n roll et marrante, ce roman m'a très vite lassée. Lucifer fait des digressions à n'en plus finir, le nombre de parenthèses est effarant. L'histoire en elle-même reste prévisible, comme le personnage diabolique qui se veut provoquant (on aura à ce sujet toute une large gamme d'anecdotes sexuelles, criminelles ou non, des uns ou des autres personnages). Honnêtement, je suis passée par trois stades au cours de cette lecture. Les 60 premières pages, de souvenirs, car je n'ai pas réussi à le lire en une seule fois, étaient assez plaisantes. On découvre un personnage à l'humour si particulier et ses premiers pas en tant qu'Homme. L'indifférence a pointé son nez ensuite et, j'avoue, mea culpa, que j'ai du survoler les cinquante dernières pages tellement la lecture m'est devenue pénible (les parenthèses, les mêmes thèmes qui reviennent, les digressions).

Pour conclure puisque je ne vois pas quoi ajouter, ce n'est pas un livre auquel j'ai accroché, bien que le sujet pouvait s'avérer assez original. Finalement, c'est plus son 
format que son propos qui m'a gêné. Trop long et donc trop répétitif à mes yeux, pourtant vous me direz 345 pages ce n'est pas énorme non plus. Et pourtant... J'imagine que sous la forme d'une novella, je l'aurai mieux digéré.

Poppy (les yeux plus gros que le ventre)