Et il me parla de cerisiers, de poussières et d’une montagne… – Antoine PAJE

Le Thème

Les peurs, maîtresses de nos vies.

PAJE, Antoine - Et il me parla de cerisiers, de poussières et d'une montagne

Une citation.

Ta vie est importante ? C’est vrai, mais la mienne aussi. Peut-être que tu ne sais pas où tu veux aller, mais moi, je sais, et je sais où je n’irais plus. Je sais que je marche sur mes deux jambes. Tu ne peux pas me faire ramper, je ne sais plus comment on fait puisque je n’ai plus peur.

L’histoire en quelques mots.

Paul ne pense sa vie qu’en terme de réussite matérielle. Paul ne sait pas encore qu’il va, au fil des rencontres, comprendre que ce qui le dirige, n’est pas sa volonté, son pouvoir apparent ou autre mais ses Peurs. Les fausses, les vraies aussi.

Ce que j’en ai pensé.

Avant même d’ouvrir le livre, le conte initiatique émane de sa couverture, de son résumé… Et effectivement, les phrases mélodieuses sont bien là où on les attend, les mots sont harmonieux entre eux. Malheureusement, je ne perçois cette beauté que dans certains passages. Notamment la rencontre avec Zach. Elle est la plus belle rencontre, la plus humaine, la plus tendre de ce livre. La plus parlante aussi, celle qui me permettra de partager ce livre avec un jeune révolté. La plume glisse, le style est doux et réellement poétique. Cette façon d’écrire se retrouve aussi à la fin lorsque le narrateur vit en pleine conscience ce qu’il a appris, comme si l’auteur écrivait vraiment avec son cœur dans ces moments-là.

Or, ces passages constituent le tiers du livre peut-être… Le reste du livre est assez mal servi, au rythme des répétitions, des longueurs et de clichés matérialistes. Est-ce le mode de narration choisi, puisque ce livre est écrit a posteriori, qui provoque cet effet ? Peut-être bien. Cela est d’autant plus dommageable que cela n’apporte pas grand chose au récit. Au contraire. Le narrateur semble plus hautain encore, méprisant envers celui qu’il était. Un message que je trouve hasardeux puisqu’à mon sens, nous n’avons pas à avoir honte de celui que nous étions. Nous en avons forcément quelque chose à apprendre.

En peu de temps, en peu de mots, ce livre perd de sa beauté.

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