Le Thème.
Vivre un Deuil.
Une Citation.
Cette année, très peu m’ont souhaité bonne année ou bon Noël. C’est étrange, les gens n’osent pas parler de bonheur à celui qui vient d’avoir un grand malheur. Je ne comprends pas. C’est justement quand on a eu un grand malheur qu’on a besoin de voeux de bonheur, ceux qui sont déjà heureux n’en ont pas besoin. Quand vous êtes malheureux, on dirait que la société souhaite que vous le restiez. Définitivement.
L’histoire en quelques mots.
L’auteur a perdu sa femme prématurément. Ce livre est une déclaration d’amour à travers des phrases, des pensées, l’évocation de souvenirs tendres. Les mots se parent d’humour, de sourires, de tristesse et parfois, il y a ce vide qui prend ses aises.
Ce que j’en ai pensé.
Lu en une heure à peine, les courts chapitres filent à toute vitesse grâce à une plume fluide et vivante… Certains passages vous feront sourire, même rire, ou vous toucheront d’une toute autre manière, en fait, il y a peu de chances qu’il vous laisse totalement indifférent. Ce livre n’a pas la prétention de vous dire de profiter de la vie et des gens que vous aimez, c’est juste une déclaration d’Amour d’un homme à celle qui fut sa compagne. Et il a ceci d’agréable qu’il ne met pas le lecteur dans une position de voyeur quant à leur relation.
Par ailleurs, si certains propos sont plus factuels qu’émotionnels, ils n’en sont pas moins dénués de sens. Ainsi, Jean-Louis Fournier dissémine des pensées très intéressantes sur l’approche de la mort par la société, la difficulté à trouver les mots, les lourds silences, l’isolement involontaire, les maladresses… En ce sens, il m’a fait penser à la BD Catharsis de Luz. Il n’y a pas de deuil pire qu’un autre, il y a juste autant de vécus de deuils qu’il y a d’humains…