Alice aux Pays des Merveilles [Alice in Wonderland]
Auteur : Lewis Carroll
Éditeur : Pocket Jeunesse
Collection : Classiques
Parution : 18 mars 2010 [1865]
Pages : 192
Prix : 4, 90 €
Note : ★★★☆☆
Ce roman traînait depuis trop longtemps dans ma PAL, sans que je me décide vraiment à le lire. Le challenge organisé par Alice fut l’occasion rêvée de franchir le pas ! J’avais déjà vu l’adaptation de Walt Disney, et cette histoire si loufoque me paraissait avoir plus d’intérêt à l’écran qu’en livre. J’ai toujours ce même sentiment après ma lecture…
C’est l’aspect pré-surréaliste qui m’a le plus gênée parce que je ne suis pas vraiment une admiratrice inconditionnée de ce mouvement. Je dois pourtant avouer que Lewis Carroll parvient parfaitement à nous plonger dans l’univers d’un rêve sans queue ni tête mais qui paraît fluide pour la protagoniste. J’ai tout de même eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Les situations plus étranges les unes que les autres se succèdent sans transition, engendrant un trop-plein d’informations illogiques. Je lisais donc ce livre à petites doses, ce qui fait que j’ai mis longtemps à le terminer…
Je pense qu’il doit être génial à partir du moment où l’on peut en faire l’analyse. Et c’est précisément ce qui m’a manqué ici. Heureusement, cette édition proposait tout au long du récit quelques pistes d’interprétation, mais elles n’étaient pas suffisantes pour moi. Ne pas pouvoir comprendre à quoi font référence les images utilisées par l’auteur a gâché mon plaisir de lecture. Un autre point négatif est que j’ai lu ce livre en version française. Même si la traduction de cette édition paraît vraiment fidèle, jusqu’à tenter de retranscrire tous les jeux de mots, je pense qu’on perd beaucoup du sens et de l’originalité du texte. Les notes de bas de pages sont indispensables à la compréhension de certains passages, même s’il est alors assez compliqué de s’imaginer la phrase et le contexte anglais pour retrouver les jeux de mots d’origine. Par exemple le « Latin » et le « Grec » sont remplacés en français par le « Satin et le Crêpe » alors qu’en anglais ils le sont par « Laughing and Grief » qui font référence à des émotions et non à des tissus.
Malgré tout, j’ai aimé bien des aspects de l’œuvre, à commencer par la plume de l’auteur qui nous transporte au XIXe siècle. Le monde onirique est également très bien maîtrisé et expose clairement l’imagination débordante de Carroll qui parvient à inventer de telles histoires ! Puis, certaines des réflexions de l’auteur (celles que j’ai comprises) sont très intéressantes, notamment celles qui traitent du fait de grandir et de passer à l’âge adulte. Peut-être que je retenterais un jour l’expérience mais en VO, cette fois-ci, pour essayer de mieux saisir les subtilités de cette histoire.
Et vous, dites-moi : avez-vous lu ce livre ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? Si non, vous tente-t-il ?
~ Val ~
Cette critique entre dans le cadre du challenge « les 150 ans d’Alice au Pays des Merveilles » d’Alice