Me voici de retour sur le blog pour vous présenter une nouvelle chronique, autour du dernier livre de Jean-Claude Mourlevat et Anne-Laure Bondoux, Et je danse, aussi (Fleuve Éditions, mars 2015). Repéré sur les blogs et acheté peu de temps après sa sortie en librairie, j’ai néanmoins attendu quelques temps avant de l’ouvrir, d’autres lectures s’étant faites alors plus pressantes sur le moment… Mais le temps ensoleillé de ces derniers jours m’a encouragée à le lire enfin. Le peu que je savais de cette lecture me promettait un bon moment de détente et de tranquillité en compagnie des deux acteurs de l’histoire…
Pierre-Marie Sotto, écrivain renommé, néanmoins en panne d’inspiration depuis un long moment, reçoit par un beau jour de mars une grosse enveloppe, puis un mail de la part d’une de ses lectrices, une dénommée Adeline Parmelan. Celle-ci l’invite à ouvrir cette enveloppe, ce que Pierre-Marie refuse, flatté par cette initiative, mais aussi lassé d’être sollicité pour la lecture des manuscrits que lui envoient ses lecteurs. Courtois, Pierre-Marie le signifie à Adeline en réponse à son premier mail, auquel elle répondra de nouveau à son tour… Ainsi commence le début d’une longue correspondance électronique entre un écrivain et l’une de ses lectrices, à coups de questions, de réponses et de confidences au sujet de leurs propres vies, s’éloignant progressivement du but premier de ces échanges (l’envoi postal d’Adeline…).
J’ai déjà eu l’occasion de lire ces auteurs, mais plutôt du côté de la littérature jeunesse. Qui plus est, j’avais une (très) légère et brève appréhension en ouvrant celui-ci, du fait que le précédent roman d’Anne-Laure Bondoux (Tant que nous sommes vivants) ne m’avait pas séduite outre mesure.
Et là, que vous dire de ce roman, à part que ce fut une agréable et belle surprise pour moi ? Pour tout vous dire, en me fiant à ce que laisse entrevoir la quatrième de couverture, je m’attendais à quelque chose d’un peu convenu, classique, sans surprises (vive les préjugés, je sais !). Cela m’allait cependant très bien, lorsque je me suis décidée à le sortir de mes étagères, pour une lecture d’été. Les premières pages tendaient à me conforter dans mon idée, mais petit à petit, certains éléments distillés au cours du récit ont commencé à éveiller ma curiosité, à l’image des personnages l’un envers l’autre.
Quand bien même je n’aurais pas tout de suite perçu ces diverses petites choses, il est impossible pour qui lira ce livre de ne pas s’attacher aux personnages, et je vous le souhaite à vous aussi, vous aurez une véritable envie, plein d’impatience, de parcourir les pages et les réponses que Pierre-Marie et Adeline s’adressent au fil des jours. Il y a peut-être un petit côté curieux que nous ne voudrions pas admettre à dire que nous prenons du plaisir à lire la correspondance d’autres personnes, mais si c’était là l’effet que recherchaient les auteurs de ce livre, c’est réussi, c’est moi qui vous le dit, je me suis prise au jeu, comme les personnages encore une fois !
Au moment de sa sortie, j’ai vu ce roman passer de nombreuses fois sur les blogs, je savais que son succès se faisait grandissant, mais je n’avais pas vraiment pris la peine de regarder pourquoi cela fonctionnait si bien. Et c’est tant mieux au final, car si j’avais su de quoi l’intrigue retournait vraiment, je n’aurais pas savouré l’histoire de la même manière, et c’est exactement la raison pour laquelle je n’en dirais pas plus à son sujet, vous laissant le soin de la savourer pleinement autant que moi !
Ce livre est un formidable concentré d’émotions et d’espoir, qui fait du bien à l’esprit et au moral au-delà de ce qu’on peut espérer. Il est assez rare que je sois aussi enthousiaste au sujet d’un livre, j’ai même l’impression de ne pas parvenir, à travers cette chronique, à vous retranscrire fidèlement le coup de cœur que j’ai eu. Alors si j’avais un seul conseil à vous donner, au-delà de ce que j’ai écrit jusqu’ici : n’attendez plus et foncez le découvrir !