Bon, c'est vrai, Ant-Man n'a pas connu un démarrage des plus tonitruants au cinéma. Mais que cela ne vous empêche pas d'aller faire un tour en kiosque ou en librairie pour y découvrir certaines histoires liées aux personnages, afin de vous (re)familiariser avec les hommes fourmis. J'utilise le pluriel car nous avons là une véritable franchise, avec trois incarnations d'importance. L'original c'est Hank Pym, savant parmi les plus doués de l'univers Marvel, mais dont le passé peu reluisant constitue un handicap notable (il a frappé sa femme, Janet Van Dyne, et il est le créateur du robot Ultron, qui n'est pas une réussite frappante). Le second c'est Scott Lang, un temps membre des Fantastiques, et héros du film sur grand écran, en ce moment. Le troisième, celui que Kirkman met en scène dans cette parution Panini, c'est Eric O'Grady, membre du Shield de série B, qui s'empare de l'armure dans des conditions aussi douteuses que tragiques. Un vol étant un vol, le voilà en cavale avec son organisation à ses trousses, le tout sur un ton faussement décalé et humoristique. Je dis faussement car il est évident que la série fait aussi la part belle au drame, qui est atténué par l'humour habituel dont Kirkman aime tapisser ses récits, si on exclue The Walkind Dead, dont le propos est un tantinet plus sérieux. Les Avengers sont présents dans ce volume, tout comme la belle Miss Marvel, ou le groupe Damage Control, dont le but est de réparer ce qui doit l'etre, une fois que les individus à super pouvoirs ont fini de se taper dessus et de tout détruire. L'ensemble s'étale sur douze numéros, publiés voici presque une dizaine d'année, ce qui explique que le contexte en background soit parfois fort éloigné de la All New Al Diferent réalité Marvel qu'on nous assène depuis des mois.
Ce Ant-Man là n'est pas forcément des plus sympathiques au départ. Ce n'est pas la moralité qui l'étouffe, et c'est un coureur de jupons invétéré, qui ne peut s'empêcher de séduire les collègues de travail ou les victimes d'agression qu'il sauve en costume. Il faut dire que n'importe quel individu un tant soi peu malin pourrait tirer profit facilement du pouvoir de rétrécir à la taille d'une fourmi, ce qui implique nombre de possibilités intéressantes appliquées à l'intromission dans la vie privée de la gent féminine. Lâche, pas futé pour deux sous, voyeur, ce Ant-Man a tout de même le don de fidéliser le lecteur, car après tout, les losers aussi ont droit à leurs moments de gloire, encore que illusoires ou momentanés. Cette maxi série en douze épisodes n'est pas allé plus loin par manque de ventes, et elle serait resté inédite en Vf si un film inattendu n'était venu redorer le blason du plus minuscule des Avengers. Dommage car elle est plaisante, agréable, plutot bien dessinée avec un Phil Hester académique et appliqué qui a défaut de rodomontades impressionnantes, livre un travail fort honorable. Idem pour Brad Walker, au trait anguleux et essentiel. Tout juste soulignera t-on qu' il n'est pas simple de se replonger dans les affres et les sous-trames de la période House of M, Civil War, ou World War Hulk. Mais que vous auriez tort de négliger ce Marvel Monster plus solide qu'il n'y parait au premier abord. Un anti-héros qui pourrait bien vous plaire.
A lire aussi : Ant-Man en kiosque, review du #1
Ce Ant-Man là n'est pas forcément des plus sympathiques au départ. Ce n'est pas la moralité qui l'étouffe, et c'est un coureur de jupons invétéré, qui ne peut s'empêcher de séduire les collègues de travail ou les victimes d'agression qu'il sauve en costume. Il faut dire que n'importe quel individu un tant soi peu malin pourrait tirer profit facilement du pouvoir de rétrécir à la taille d'une fourmi, ce qui implique nombre de possibilités intéressantes appliquées à l'intromission dans la vie privée de la gent féminine. Lâche, pas futé pour deux sous, voyeur, ce Ant-Man a tout de même le don de fidéliser le lecteur, car après tout, les losers aussi ont droit à leurs moments de gloire, encore que illusoires ou momentanés. Cette maxi série en douze épisodes n'est pas allé plus loin par manque de ventes, et elle serait resté inédite en Vf si un film inattendu n'était venu redorer le blason du plus minuscule des Avengers. Dommage car elle est plaisante, agréable, plutot bien dessinée avec un Phil Hester académique et appliqué qui a défaut de rodomontades impressionnantes, livre un travail fort honorable. Idem pour Brad Walker, au trait anguleux et essentiel. Tout juste soulignera t-on qu' il n'est pas simple de se replonger dans les affres et les sous-trames de la période House of M, Civil War, ou World War Hulk. Mais que vous auriez tort de négliger ce Marvel Monster plus solide qu'il n'y parait au premier abord. Un anti-héros qui pourrait bien vous plaire.
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