Justine Gagné, 27 ans, n'avait rien oublié. Comment aurait-elle pu? Depuis qu'elle avait perdu l'amour d'Antoine, elle n'espérait plus rien.
Le vide avait repris possession de sa vie, un néant qui l'avait déjà habitée toute petite.
Contrainte depuis trop longtemps à l'errance, elle décide qu'il est temps qu'on accueille ses aveux. Chaque semaine, dans le bureau de sa psychiatre, la jeune femme marchera là où le sol avait tremblé sous ses pieds. Elle y confiera ses incursions en territoires interdits.
À nouveau, elle sera celle qui aima follement Antoine, celui qui avait éveillé en elle des plaisirs défendus.
Celle qui fut trahie.
Mais surtout, elle deviendra celle qui trouvera enfin les mots pour que cesse sa dérive.
Justine parviendra-t-elle à retrouver cet amour fou qui l'avait dépossédée de tout?
Un joli tour de force que de nous faire voyager entre l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte, sans que le lecteur ne se sente perdu. Des sujets pas forcement simple à aborder, nous parlons ici de l'inceste d'un grand-père ainsi que d'un amour intedit pour son "frère".
Justine a subit l'inceste de son grand-père chaque fois lorsqu'elle était chez ses grands-parents, elle ne veux en parler à personne, et de toute manière, qui la croirait? Certainement pas sa mère.
Un jour elle tombe sous le charme de ce garçon, Antoine, qui est en fait le fils de l'ami de sa mère, ils sont donc un peu comme frère et soeur. Pas simple comme situation.
Nous voyageons donc, le temps des séances de psychanalyses, nous remontons le temps, nous affrontons les démons de Justine, nous vivons ses bons et surtout mauvais moments.
En lisant, vous êtes submergés par plusieurs émotions, vous passez de la haine à l'amour, du dégoût à l'envie de commettre un meurtre. Vous ne pouvez pas rester indifférent. Vous ne sortirez pas indemne de cette histoire.
Le désir que ressent Justine pour Antoine est censé être interdit, mais elle a vécu tellement de tourments dans sa vie, qu'on a une seule envie, que ce désir se réalise, qu'ils puissent vivre pleinement cet amour qui les déchire corps et âmes, sans peur des reproches ou des regards sur eux.
J'ai eu droit également à certaines expressions du Québec, auxquelles je ne suis pas habituée, mais on prend vite le pas, cela devient naturel.
Je vais vous laisser néanmoins mariner un peu avant de vous donner mon avis sur le tome 2 qui sera sur le blog la semaine prochaine. En attendant je vous fais de gros "becs" comme on dit chez eux.
Merci à Caroline pour sa proposition de service presse.