
Du coup, Barry s'en va taper gaiement à la porte des West, et des Garrick, pour annoncer sourire aux lèvres qu'il est à nouveau parmi les vivants. Ce genre de retour, ce n'est pas une nouveauté, et les héros sont habitués à être l'objet de farces cruelles, ou de machinations diaboliques ourdies par des ennemis retors. Wally a du mal a accepter le fait, mais Hal Jordan (Green Lantern) le rassure, lui qui fut le meilleur ami de Barry. C'est bien notre bon vieux Allen, en chair et en os, qui est revenu. Un vieux dicton, plein de sagesse, dit qu'il faut toujours écouter son instinct, aussi lorsque Wally part combattre le crime en duo avec son aîné, rien ne va vraiment entre les deux Flash unis contre les criminels. Barry est plus violent et vindicatif qu'autrefois, et semble perdre les pédales aux plus mauvais instants. Au point même de laisser Wally dans la panade, de le laisser mourir (pense t-il à tort) durant une mission, et d'annoncer son trépas en direct à la télévision. Qui peut bien être, que peut bien être, ce Barry Allen cynique qui s'évertue à détruire la légende de Flash, à faire payer la ville pour avoir osé honorer un nouveau bolide à sa place, pour l'avoir trop vite oublié? Waid nous narre, en quelques mois, un récit truffé de fausses joies et d'amères révélations, un peu cousu de fil blanc (qui pouvait vraiment penser à un retour de Barry dans ces circonstances?), mais qui pouvait être crédible, à une époque où l'absence d'Internet et de spoiler quotidien permettait encore d'entretenir ce genre d'enthousiasme ingénu. Aux dessins, à noter principalement le travail de Greg LaRocque. Classique, attentif aux anatomies et au mouvement, ses planches sont de petits modèles de lisibilité et d'action super-héroïque, sans fioritures. The return of Barry Allen est disponible assez facilement dans un tpb édité chez Dc comics (avec les numéros 74 à 79 de Flash), et gageons le, un jour, Urban Comics s'occupera bien d'une bonne traduction Vf, comme il se doit.
