Rendez-vous avec l’heure qui blesse, de Gaston-Paul Effa

Par Deuxpourune

Bonjour à tous ! Je vous présente aujourd’hui un autre livre lu pour le prix ouest france étonnants voyageurs : Rendez-vous avec l’heure qui blesse.

Raphaël Elizé, premier maire noir d’une petite ville française, est déporté en 1944 dans le camp de concentration destiné aux résistants, Buchenwald. Alors qu’il endure des souffrances inombrables, il se remémore les étapes de sa carrière de vétérinaire, apprenant aux habitants à l’accepter et faisant face au racisme.

J’ai bien aimé ce roman très intéressant. L’histoire de Raphaël Elizé est captivante et prenante, j’avais envie de savoir s’il survivrait au camp de concentration. Les parties du roman que j’ai trouvé les plus intéressantes sont celles consacrées à sa carrière de vétérinaire de campagne. Les descriptions y sont très belles et on le voir faire face, avec énormément de patience, au racisme ambiant.

« lors de mes visites suivantes, j’eus droit à une vraie bassine émaillée de blanc et bleu, remplie d’au tiède, avec un vrai morceau de savon. J’avais tenu trois ans à m’essuyer de poussière en silence. »

L’écriture de l’auteur est recherchée et travaillée, peut-être parfois un peu pompeuse. J’ai apprécié que le rôle de la femme de Raphaël Elizé dans son succès soit mis en avant même si certains discours qu’il tient reflètent bien le sexisme de l’époque. Le seul reproche que je pourrais faire au roman, et c’est complètement subjectif, est que je ne l’ai pas trouvé marquant.

« « J’ai dit juif, tu es nègre, dégage ! » : un imposteur ! Voilà ce que j’étais. J’étais moins qu’un juif, si cela est pensable ! »

Yoko