Ant-Man

Ant-ManL’annonce d’un film Ant-Man a été une véritable surprise pour ma part. Et la première chose que je me suis dite, c’est que le public n’allait pas suivre. Après Thor, Iron Man ou encore Captain America, voir débarquer l’Homme-Fourmi allait faire sourire les néophytes, pensant sans doute à une blague. Et les premières infos n’allaient pas me faire changer d’avis, Hank Pym (Michael Douglas) ne serait pas le héros, nous retrouverions Scott Lang (Paul Rudd) sous le costume, les démêlés avec Edgar Wright, réalisateur viré par les studios Marvel et remplacé par Peyton Reed.
Et puis voir ce film, risqué, se glisser entre deux poids lourds que sont Avengers : Age of Ultron et Captain America : Civil War, on peut se demander ce qu’il vient faire là.Les avis divergents mais passionnés et le fait d’avoir gagné des places pour le voir, m’ont convaincu de donner sa chance au film, et j’ai bien fait ! Très bien fait !Scott Lang est un homme quelconque, banal, cela pourrait être vous ou moi. Il sort de prison suite à un cambriolage ayant marqué les esprits, non pas pour son bien personnel mais pour aider la veuve et l’orphelin. Son passage en prison lui a fait prendre conscience de l’amour qu’il porte à sa fille Cassie (Abby Ryder Fortson) et l’a convaincu de reprendre le droit chemin !

Mais entre les portes qui lui sont fermées, et son ex-femme Peggy(Judy Greer) et son nouveau mari policier, Paxton (Bobby Cannavale) qui l’empêchent de voir Cassie, pas facile pour Scott de sortir la tête de l’eau. Et ce n’est pas la motivation qui lui manque.C’est un peu contraint et forcé qu’il replonge dans le vol, et son ami Luis(Michael Pena) le met sur un « gros » coup, un gros coup que va se transformer en désagréable échec, Scott se retrouvant avec un costume bizarre et un drôle de casque ! En enfilant le costume, par curiosité, Scott va vivre une expérience fantastique mais déstabilisante, se retrouvant avec la taille d’une fourmi, et il comprend alors que tout son environnement, comme une simple baignoire qui coule, peut devenir un danger de mort ! Ni une, ni deux, il décide de reposer le costume dans le coffre où il l’a pris, mais se fait arrêter par la police !

Il rencontre alors Hank Pym, le créateur du costume, et ancien Ant-Man il y a des années, ayant côtoyé Howard Stark (John Slattery) et Peggy Carter (Hayley Atwell). Il explique à Scott qu’il l’a laissé volé le costume et qu’il a besoin de lui pour devenir le nouvel Ant-Man et mettre fin aux ambitions dévastatrices de son successeur à la tête de Pym Technology, Darren Cross (Corey Stoll) et son projet Yellowjacket ! Au grand dam d’Hope Van Dyne (Evangeline Lilly), la fille de Hank, désireuse d’être la nouvelle Ant-Man !
Ant-Man

Commence alors un formidable et fantastique entraînement pour Scottauprès d’Hank et Hope, où il va devoir apprendre à jongler avec ses changements de tailles et apprendre à parler aux fourmis, à des multitudes d’espèces de fourmis. Une deuxième chance, unique, lui est proposée afin de devenir le héros qu’il est déjà aux yeux de sa fille. Ces moments ensemble permettent, également, de mettre la lumière sur ces trois personnages et de voir un véritable lien se créer, ou simplement renouer, entre eux. Le film est loin des standards des autres films Marvel, il n’y a pas d’explosion dans tous les sens, pas de grands héros charismatiques et qui mettent en avant leur puissance ou leur fortune, non le film de Peyton Reed se concentre sur ses personnages, sur leurs blessures, sur leurs difficultés de la vie comme pour monsieur tout-le-monde. Un type banal mais auquel on peut tous s’identifier. On a quand même quelques scènes d’action, assez bluffantes, comme le combat contre le Faucon (Anthony Mackie) ou l’attaque de Pym Technology.L’autre grosse différence, c’est l’humour. Le film est très drôle, avec de très bonnes répliques, on sent que Paul Rudd nous vient de la comédie, et cela passe très bien à l’écran, donnant encore un peu plus d’empathie pour les personnages.On en vient au casting, si j’avoue avoir eu un peu de mal au début avec Paul Rudd, et que le jeu d’Evangeline Lilly est assez mauvais, il est plutôt très bon, et c’est surtout Michael Douglas qui crève l’écran. L’acteur n’est pas là juste pour prendre son chèque, il impose son charisme à l’écran et joue à merveille le rôle de mentor. Les personnages secondaires sont aussi très bon, comme la triplette Luis, Dave (T.I.) et Kurt (David Dastmalchian).Esthétiquement, le film est magnifique, les passages « taille fourmi » sont incroyables, et l’on redécouvre l’environnement quotidien de façon bien différente. La palme allant au combat final d’Ant-Man, absolument jouissif de par son rythme et ses effets visuels.

Ant-Man
Bref, ce n’est peut-être pas le meilleur film Marvel, et sûrement pas le plus mainstream, mais c’est l’un de mes préférés de par son originalité, de par la force et la portée de ses personnages, de par sa différence des autres films, de par son humour et de par la surprise que j’ai eu à le découvrir.
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