Le titre parlera sûrement aux musicos puisqu'il s'agit d'un livre-hommage à Dead can dance, groupe apparemment énorme dont je ne connaissais que le nom. Et dont je ne connais toujours que le nom, n'ayant pas pris encore le temps de l'écouter (mais ça ne saurait tarder).
Et oui, l'hommage vise Lise Gerrard, la chanteuse australienne qui fonde le groupe en 1981, et qui est accompagnée de Brendan Perry, tout comme Alyz Gerrard, dans notre histoire, est accompagnée de Bran. Plusieurs liens peuvent être faits donc entre le livre et le groupe de musique. Pourtant, si vous ne connaissez pas le groupe, ça n'a aucune importance pour cette lecture.
Tout d'abord, j'ai commencé l'article en écrivant que je voulais lire de la fantasy, or ce livre n'est pas que ça. Ici, pas de lutin, pas d'elfe, pas de nain. Mais de la magie. Nous suivons deux histoires, deux femmes séparées par huit siècles, par deux époques dont la folie n'a d'égale que la poésie dont les deux femmes se parent. Forgaill, une banfile (poétesse) et banfaith (prophétesse), brûlée vive pour sorcellerie (non je ne spoile pas, c'est la première scène!), et Alyz qui fait partie du groupe La Mort peut danser, qui voudra, viscéralement, partir de l'Australie pour vivre en Irlande, afin de renouer, entre autre, avec ses origines. De là, tout s'enchaîne. Au cours de concerts, Alyz fait montre d'une voix surnaturelle qui soumet son auditoire, sinon dans une belle fantaisie, dans une nostalgie foudroyante. Bref, sa voix fait ressentir des émotions, pas toujours désirées par le public.
Les deux histoires se développent en parallèle et nous, lecteurs, sommes hypnotisés par l'ambiance celtique qui ressort de l'Irlande médiévale ou contemporaine. Le livre se lit vite (315 pages, suivies d'un lexique qui explique différents termes celtes rencontrés au cours de la lecture). Une fois terminé, il résonne pourtant encore en vous.
Pour ma part, ce livre est un véritable coup de coeur.
Poppy