RESUME
► Alice et Gabriel n’ont aucun souvenir de la nuit dernière…
… pourtant, ils ne sont pas près de l’oublier.
New York, huit heures du matin.
Alice, jeune flic parisienne, et Gabriel, pianiste de jazz américain, se réveillent menottés l’un à l’autre sur un banc de Central Park. Ils ne se connaissent pas et n’ont aucun souvenir de leur rencontre.
La veille au soir, Alice faisait la fête avec ses copines sur les Champs-Élysées tandis que Gabriel jouait du piano dans un club de Dublin.
Impossible ? Et pourtant…
Les questions succèdent à la stupéfaction. Comment se sont-ils retrouvés dans une situation aussi périlleuse ? D’où provient le sang qui tache le chemisier d’Alice ? Pourquoi manque-t-il une balle dans son arme ?
► 2014 Editions XO
► 383 pages
► Contemporain / Policier
► Grand format 21.90e
► Numérique 9.99e
Un peu plus sur l'auteur...
Guillaume Musso est un écrivain français. Il a commencé à écrire lorsqu'il était étudiant. Son roman Et après... connaît un grand succès, depuis il a écrit de nombreux romans, et tous se sont vendus à plusieurs milliers d'exemplaires, et il a notamment été plusieurs fois le romancier français le plus vendu. Beau palmarès.
Pour comprendre ce qui leur arrive et renouer les fils de leurs vies, Alice et Gabriel n’ont pas d’autre choix que de faire équipe. La vérité qu’ils vont découvrir va bouleverser leur existence… Piquée par la curiosité de découvrir cet auteur qui semble séduire une multitude de lecteurs mais surtout de lectrices, je me suis laissée tenter par l’expérience. Je dois avouer que l’histoire est prenante, les pages défilent à une vitesse folle, s’en est impressionnant. Pour autant, cette impression de vitesse embarque le lecteur sans laisser le temps à ce dernier de savourer le récit. J’ai fait de nombreuses pauses pour prendre le temps de me poser des questions et ne pas me laisser embarquer dans l’histoire malgré moi.
L’histoire en elle-même est déstabilisante, car improbable. Je trouve que c’est le point noir de ce roman, le manque de crédibilité du récit. Je n’ai eu de cesse de remettre en cause les éléments de l’intrigue distillés par l’auteur. Pour moi, cela manquait de cohérence, mais dans la précipitation de la lecture, ces imperfections sont passées inaperçues. J’avais l’impression de construire un puzzle géant mais que les pièces peinaient à s’emboîter, je devais arrondir certains angles afin de les assembler. Car l’histoire est sans doute bien pensée, mais certaines situations la rendent vraiment invraisemblable.
J’ai été captivée par la plume de Musso, captivée mais pas séduite. Il manquait des descriptions à mon goût, de la profondeur également. Les deux personnages principaux sont travaillés, peut-être trop au regard des protagonistes secondaires. J’ai trouvé le contraste un peu trop flagrant. Le style de Musso est fluide, limpide, le lecteur se laisse bercer par les mots. Toutefois, j’ai bloqué en lisant certains paragraphes, doutant des expressions employées... Musso possède une jolie plume, bien que elle-ci ne me laisse pas un souvenir impérissable.
Je n’ai pas, mais alors pas du tout aimé la fin du récit, elle m’est apparue comme un cheveu sur la soupe. Je pense qu’il y avait matière à proposer quelque chose de plus travaillé. L’auteur nous fait comprendre qu’il nous a berné tout au long du récit, autant cela ne me dérange pas, mais j’ai été déçue par les explications qui manquent de crédibilité. Il nous explique certes tous les éléments de l’intrigue, mais les motivations de certains protagonistes me demeurent incompréhensibles. De plus, je ne comprends pas l’acharnement de l’auteur sur le personnage d’Alice, j’ai eu l’impression qu’elle n’était autre qu’un martyr, un mélange de peines et de douleurs poussées à l’extrême.
Je me dois toutefois d’écrire un paragraphe plus positif que les précédents, car cette chronique n’est en aucun cas un réquisitoire contre Central Park comme certains pourraient être amenés à le penser. L’auteur possède une grande, très grande imagination, et ce qui m’a permit de venir à bout de ce livre. Musso parvient à captiver le lecteur en jouant sur le suspense, l’attente. Il termine un chapitre sur un moment en suspend, nous poussant ainsi à lire la suite.
En définitive, je ne dirai pas qu’il s’agit d’un mauvais livre, il est plus juste de dire que je ne l’ai pas apprécié. Je n’ai pas été transportée par l’histoire bien que tous les éléments étaient pourtant présents, mal dosés cependant. J’ai passé un bon moment, mais sans cette petite étincelle dans les yeux. Je ne sais si j’aurai un jour l’occasion de lire un autre Musso, mais si tel est le cas, j’espère que ma critique sera tout autre.
Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverser une existence. La bonne personne, le bon moment. Le caprice complice du hasard.
Il est des épreuves que l’on ne surmonte jamais vraiment, mais auxquelles on survit, malgré tout.