L’année solitaire d’Alice Oseman

Par Erine @6Erine
  • Edition: Editions Nathan
  • Nombre de pages: 405 pages
  • 4ème de couverture: On est censés vivre la plus belle période de notre vie. On est jeunes, on est en train de décider de notre avenir (c'est en tout cas ce qu'on nous répète), on a des amis. Mais en fait, tous, on attend que quelque chose change. Becky, ma meilleure amie avec qui je rigole de moins en moins. Lucas, qui réapparaît dans ma vie après toutes ces années. Mon frère Charlie, la plus belle personne que je connaisse. Michael Holden, avec son sourire trop grand. Et moi, la fille la plus misanthrope et pessimiste du lycée. On attend tous que quelque chose change.
Mon avis:

L'Année Solitaire relate le quotidien et la vie privée et familiale de Victoria Spring alias Tori, une lycéenne de Higgs. L'héroïne est la narratrice de ce livre, elle nous apprend qu'elle côtoie un petit groupe d'amis dont fait partie sa meilleure amie Rebecca. Elle a 2 frères, Oliver 7 ans et Charlie 15 ans.

Dans les livres, j'ai besoin d'action, de lire autre chose que le quotidien du protagoniste qui pourrait me rappeler le mien. J'avais cette peur en débutant le livre surtout que j'appréhendais que Tori raconte la ritournelle d'une petite vie bien tranquille dont chaque jour se ressemble. Alice Oseman, l'auteur a essayé d'éviter cet écueil en parlant de sujets actuels comme l'amitié, l'amour, la souffrance, l'incompréhension entre adolescents mais aussi entre adultes et jeunes. Elle a pris peu de risques de cette façon puisque ce sont des thèmes qui existent depuis la nuit des temps et qui parlent à tout un chacun. Elle a aussi ajouté une pointe de mystère avec un site en ligne qui s'appelle SOLITAIRE.CO.UK qui organise des événements au sein du lycée ou pour les lycéens dans d'autres lieux. Une merveilleuse idée pour éviter aux lecteurs de s'ennuyer, donner quelques notes de suspens au récit et surtout mettre en avant les dérives de certains comportements et leurs conséquences.

Cependant, malgré les très bonnes idées d'Alice Oseman, je suis au regret de devoir vous dire que la sauce n'a pas prise pour moi. En effet, le danger d'un point de vue narratif à la première personne c'est qu'il faut que le héros soit appréciable et permette l'attachement avec le lecteur. Victoria est tout sauf cela. En effet, ce personnage sert à aborder cette dure période de la vie et donc nous avons le droit à une adolescente mal dans sa peau, qui ne comprend plus ses amis et n'est pas comprise non plus. Elle apparaît froide, elle mène une vie vide de sens et fait peu d'effort pour avoir goût en la vie, s'intéresser un minimum à son entourage. Son égoïsme et sa futilité m'ont ennuyée et agacée. De plus, le suspens n'est pas assez important pour donner du rythme à l'histoire.

En conclusion, ce livre correspond à 100% à sa cible, les adolescents grâce aux sujets abordés mais aussi grâce aux références cinématographiques et télé, aux passions de l'héroïne comme le blogging, la forte présence des réseaux sociaux et Internet. Cependant, il faut apprécier les histoires de vie où les messages à faire passer sont plus forts que tout le reste sinon vous risquez de vous ennuyer.