⚓ J'ai jeté l'encre avec « Thèse sur un homicide » de Diego Paszkowski
⚓ J'ai jeté l'encre avec « Thèse sur un homicide » de Diego Paszkowski
Quatrième de couverture :
Paul Besançon est un élève brillant, intelligent, méthodique. En droit pénal, c’est important. Son professeur, l’éminent juriste Roberto Bermúdez, en convient, mais il y a une lueur dans son regard qui confine à l’insolence. Comme s’il voulait défier la loi, comme s’il voulait le défier lui. Un soir, l’élève interpelle le maître : « Imaginez qu’on trouve une femme assassinée, violée, étranglée... ».
Éditions Points - Publié en mars 2015
roman Noir - Format Poche -
6,40 € - 192 pages
Traduit de l’espagnol (Argentine)
par Delphine Valentin
Mon avis :
Je remercie Bénédicte et les éditions Point pour cette lecture qui m’a transporté dans le cœur d’un homme à l’intelligence froide, dans l’âme d’un homme obsessionnelle… et si cette obsession et cette intelligence conduisaient cet homme vers une folie sombre ?
Paul Besançon, un étudiant en droit qui à l’air froid et détaché, même pour sa famille qui ne le comprend pas, mais qui est intelligent et méthodique. Le professeur Roberto F. Bermùdez, un homme à qui il ne reste plus que la justice, ses séminaires et sa bouteille de whisky, douze ans d’âge. Deux hommes différents mais pourtant, d’une certaine façon semblables.
Paul Besançon veut prouver que la justice est aveugle, avec une thèse sur un homicide. Pour arriver à ses fins, il va utiliser le Code Pénal, mais aussi les séminaires du professeur Roberto F. Bermùdez. Un soir, Paul va trouver son professeur pour lui poser des questions sur un possible homicide. Je me suis demandée en même temps que Bermùdez, et si Paul passait vraiment à l’acte ?
L’auteur avec des phrases sans fin (plus longue que Proust) va nous entraîner dans les pensées de Paul qui à l’air bien capable d’un meurtre de sang froid. Puis avec des phrases plus courtes, l’auteur nous entraîne dans les pensées de Bermùdez, qui va être déconcerté par cet étudiant. Que ce soit l’un ou l’autre, les pensées sont à la fois réfléchies et dérivantes, comme si les deux personnages étaient à la recherche de quelque chose leur manquant, pour l’un il s’agit d’une obsession, pour l’autre de sa femme partie.
Le style de l’auteur m’a donné l’impression d’être dans un rêve, c’est comme si je flottais au dessus des personnes. J’ai assisté aux évènements sans pouvoir changer leurs déroulements, alors que je voyais où ils se dirigeait au fil des pages, comme si ils étaient inéluctable.
J’ai vraiment apprécié lire ce roman, j’aime beaucoup le style de l’auteur qui à de quoi être déconcertant mais qui est très prenant. Surtout que le processus d'écriture s'inverse, avec des phrases de plus en plus courtes pour Paul, et de plus en plus longue pour Bermùdez, comme si l'un avait plus confiance en lui, et l'autre commençait à douter de sa thèse...
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