Le Thème.
Résister à l’envahisseur.
Une Citation.
Les monomaniaques de tout poil, les gens qui sont possédés par une seule idée m’ont toujours spécialement intrigué, car plus un esprit se limite, plus il touche par ailleurs à l’infini.
L’histoire en quelques mots.
Un homme est retenu prisonnier par les nazis pour lui soutirer des informations. Placé dans un dénuement le plus complet, le jeu d’échec se présentera comme une solution pour s’évader… Des années plus tard, il se raconte à un inconnu dans des circonstances particulières.
Ce que j’en ai pensé.
L’histoire se met en place par un procédé narratif intéressant. Il faut attendre qu’un inconnu aborde deux personnes sur un bateau avant d’approcher notre ex-prisonnier. Si l’histoire se concentre sur ce dernier, il est à noter que Zweig nous livre deux beaux portraits, sans compter celui du narrateur curieux. Les personnalités sont travaillées, réalistes et non moins intéressantes.
Par la suite, l’intérêt réside autant dans l’aspect historique que dans la montée de tension, et ce même si l’on croit connaître le destin du joueur…
Le temps passe sans se faire prier grâce à une écriture douce, fluide et simple, où les phrases dessinent dans difficultés, les décors et personnages. N’ayant jamais eu d’initiation au jeu d’échec, le passage sur le jeu a été pour moi l’occasion de saisir la passion du prisonnier plus qu’à chercher à comprendre les subtilités des règles.
Ce livre a un format idéal, sans manque ni excès. Et surtout, cette lecture est une parfaite introduction. Elle initie sans aucun doute l’envie de lire une autre œuvre de Stefan Zweig!