Auteur : Mary Relindes Ellis
Traduit de l’américain par Marc Auligny
Editeur : Belfond
Date de parution : 2014
469 pages en poche
Rappelez-vous de Wisconsin ! Qui ne l’a pas aimé ? Moi, je l’avais adoré, ce premier roman de Mary Relindes Ellis. J’ai découvert qu’elle en avait écrit un second en tombant tout à fait par hasard sur ce livre de poche dans une librairie.
Je n’ai pas retrouvé l’écriture qui m’avait enchantée dans Wisconsin mais j’ai avalé cette histoire avec un grand intérêt. C’est le côté historique qui m’a séduite, l’histoire de l’Europe et de l’Amérique de la première moitié du vingtième siècle.
Le roman commence en 1881 et se déroule jusqu’en 1968 avec beaucoup d’ellipses (trop peut-être). En fait, sont détaillées les vingt dernières années du dix-neuvième siècle et les vingt premières années du vingtième siècle. De l’Allemagne rurale à Minneapolis, on suit une famille mi-allemande, mi-européenne de l’est. Racisme et rejet d’un côté génèrent fraternité et débrouillardise de l’autre.
Les personnages sont extrêmement attachants, et l’auteure s’applique à montrer pour ne pas dire démontrer que l’instruction est salvatrice et que sans elle, la bêtise humaine peut être sans limites (Otto, le vilain petit canard de la famille en étant un condensé).
J’ai été séduite aussi par l’ambiance des Flats, ces bidonvilles au bord du Mississipi, dans lesquels se côtoient les immigrés de tous les pays d’Europe. Grande communauté où la générosité et l’entraide sont naturelles.
Qu’est-ce qui m’a déçue ? L’écriture. J’ai trouvé le style « plat ». Et l’utilisation du présent, à partir de l’arrivée de Raimund aux Etats-Unis, m’a gênée, je me suis rendue compte que bien souvent je substituais le passé au présent. Va savoir pourquoi…
Paradoxalement, j’ai tout de même lu ce livre avec plaisir, même s’il n’est pas aussi puissant que son premier roman.
Et pour vous aider à visualiser le lieu et l’époque, cette petite photo trouvée sur Wikipédia :