(Do Androids dream of electric sheep?, 251p)
Avis
J’ai adoré ce roman qui traite des questions habituelles dans les romans de type robots/intelligence artificielle: qu’est-ce qu’être humain? Qu’est-ce qui distingue les humains des robots? Le personnage principal n’est ni un modèle d’empathie ni un personnage très agréable. Son but dans sa vie professionnelle est de tuer des modèles d’androïdes pour gagner de l’argent.
Tout le roman est fondé sur le fait que la principale différence entre humain/androïde réside dans l’empathie, et l’empathie presque exclusivement envers les animaux. L’auteur, sans utiliser des termes techniques compliqués, réussit à imposer un univers bien sombre avec une Terre submergée par des poussières radioactives, des humains qui semblent condamnés à partir vers des colonies extraterrestres et des androïdes qui fuient ces mêmes colonies et sont chassés sur Terre par des blades runners (autrement dit des chasseurs de primes).
Je n’ai pas vraiment compris pourquoi les androïdes devaient à tout prix être tués ni pour quelle raison certains s’en sortent sans dommage et que cela n’affecte pas l’histoire. La fin également n’est pas non plus très satisfaisante avec un auteur qui semble plonger dans le psychédélique mais pour le reste, il s’agit d’un récit rempli de questionnements philosophiques fascinants, d’un récit où les animaux sont à l’honneur et l’auteur réussit en plus à rajouter du suspense et des passages mouvementés comme celui où le blade runner se trouve confronté à des androïdes trop beaux pour être vrai. Alors est-ce que la seule empathie permet de caractériser l’humanité? C’est loin d’être aussi sûr.