Après La fractale des raviolis, il me tardait de comprendre le devenir du rubis : c'est chose faite grâce à La variante chilienne ! Je pourrai même ajouter qu'un diamant y passe un sale quart d'heure (scientifique).
C'est l'histoire de trois âmes solitaires, prêtes à se rencontrer puis à se raconter. Il y a Florin l'homme sans passé mais chargé de cailloux pour ne pas oublier, Pascal le philosophe qui prend à cœur son métier d'éducateur et enfin, Margaux frêle lycéenne à l'affect dépassé par une culpabilité trop lourde à gérer et un quotidien devenu violent. Un été pour tout recomposer, pour se réconcilier et inventer !
Indubitablement, Pierre Raufast est un vrai conteur, facétieux en plus. Débutant son histoire sous un faux air de Lolita de Nabokov, il dérive très vite vers le polar, le fantastique, l'historique et l'exotique !!! Il y a des images très belles dans La variante chilienne : celle d'abord des cailloux de Florin (détails physiques d'un événement achevé), sa recherche vaine de marquer le premier échange pipé avec Pascal, la délicatesse de Margaux qui se dévoile sur le fils (tendu comme ses déclarations) etc. Il y a de la joie, de la bonne humeur et des enfantillages (les vers luisants en feront l'amère expérience, tout comme l'arrière d'une auto), il y a de la tension, des pressions et une jeunesse rambaranesque que n'aurait absolument pas reniée Véronique Ovaldé. Pierre Raufast continue l'exploration des scénettes par l'intermédiaire de Florin, son vecteur/souffleur d'histoires (les siennes), handicapé de l'émotion et pourtant doté d'une grande sensibilité et doué d'une belle humanité. Alors on voyage dans le temps (Clovis et son vase), à travers le jeu (partie de capateros qui peut rapporter une jolie maison avec piscine suspecte), sous des mœurs légères (où les mariages arrangés couvrent des amours inavouables), sous une pluie décennale, où des corps enterrés se révèlent être de vraies fortunes, où un débat métaphysique pourrait foudroyer le premier des bijoutiers. Alors, oui, malgré les coquilles numériques (qui seront corrigées dans les prochaines éditions de cette œuvre littéraire), j'ai passé un excellent moment avec ce trio de choc, drôle, émouvant et bienveillant, avec ces cailloux au destin attendu (et qui marquent enfin l'émancipation de Florin) : j'ai voyagé, j'ai souri, j'ai appris ! Et oui, comme La fractale des raviolis, je ressors frustrée de quitter un si beau chantier (où la divine Emma restera résumée à son ombre mais là, c'est voulu).
SP reçu des Éditions Alma. Rentrée littéraire 2015.
C'est l'histoire de trois âmes solitaires, prêtes à se rencontrer puis à se raconter. Il y a Florin l'homme sans passé mais chargé de cailloux pour ne pas oublier, Pascal le philosophe qui prend à cœur son métier d'éducateur et enfin, Margaux frêle lycéenne à l'affect dépassé par une culpabilité trop lourde à gérer et un quotidien devenu violent. Un été pour tout recomposer, pour se réconcilier et inventer !
Indubitablement, Pierre Raufast est un vrai conteur, facétieux en plus. Débutant son histoire sous un faux air de Lolita de Nabokov, il dérive très vite vers le polar, le fantastique, l'historique et l'exotique !!! Il y a des images très belles dans La variante chilienne : celle d'abord des cailloux de Florin (détails physiques d'un événement achevé), sa recherche vaine de marquer le premier échange pipé avec Pascal, la délicatesse de Margaux qui se dévoile sur le fils (tendu comme ses déclarations) etc. Il y a de la joie, de la bonne humeur et des enfantillages (les vers luisants en feront l'amère expérience, tout comme l'arrière d'une auto), il y a de la tension, des pressions et une jeunesse rambaranesque que n'aurait absolument pas reniée Véronique Ovaldé. Pierre Raufast continue l'exploration des scénettes par l'intermédiaire de Florin, son vecteur/souffleur d'histoires (les siennes), handicapé de l'émotion et pourtant doté d'une grande sensibilité et doué d'une belle humanité. Alors on voyage dans le temps (Clovis et son vase), à travers le jeu (partie de capateros qui peut rapporter une jolie maison avec piscine suspecte), sous des mœurs légères (où les mariages arrangés couvrent des amours inavouables), sous une pluie décennale, où des corps enterrés se révèlent être de vraies fortunes, où un débat métaphysique pourrait foudroyer le premier des bijoutiers. Alors, oui, malgré les coquilles numériques (qui seront corrigées dans les prochaines éditions de cette œuvre littéraire), j'ai passé un excellent moment avec ce trio de choc, drôle, émouvant et bienveillant, avec ces cailloux au destin attendu (et qui marquent enfin l'émancipation de Florin) : j'ai voyagé, j'ai souri, j'ai appris ! Et oui, comme La fractale des raviolis, je ressors frustrée de quitter un si beau chantier (où la divine Emma restera résumée à son ombre mais là, c'est voulu).
SP reçu des Éditions Alma. Rentrée littéraire 2015.