Merci à Céline du blog Mon Univers des Livres!
Blanche « a la peau blanche comme le lait », d’où son prénom. D’après son père, M. Mercier, elle et trop crue ! C’est à cause des glaces à la vanille et des bonbons à la menthe que Mme Mercier a mangés pendant qu’elle l’attendait. Leur fils, Trocuit, s’appelle ainsi parce qu’à force d’ingérer des soupes bien chaudes et du pain grillé dans une chambre trop chaude et « emmitouflée dans des couvertures électriques », Mme Mercier a mis au monde un petit garçon « noir de la tête aux pieds et des pieds à la tête ». Bien que leur mère les trouve parfaits, leur père, lui, a ses enfants en horreur. Cette mésentente a une terrible conséquence : le couple Mercier arrête de cuisiner et de manger de la bonne nourriture.
Au programme pour la famille : des flocons d’avoine à l’eau du robinet, des sucettes d’épinards surgelés, des friscottes (des biscottes sur lesquelles est étalé du dentifrice) ou rien du tout ! Avec une telle alimentation, les enfants ne respirent évidemment pas la santé. Mais en jouant dans le grenier, Blanche et Trocuit tombent sur de drôle d’objets : une marmite, une casserole, un four… Et aussi sur un livre de cuisine intitulé « La cuisine magique de tante Léonie ». Les enfants décident alors de suivre les instructions de cette mystérieuse tata et de faire un vrai plat à manger. Leur première blanquette est plus que réussie, les régale, leur redonne une belle forme physique et, surtout, réconcilie leurs parents avec la nourriture. C’est le début d’une grande aventure. Blanche et Trocuit vont se servir du livre pour guérir les malades en leurs mitonnant de bons petits plats !
Sur la couverture de La cuisine magique de tante Léonie, le mot « passion » et le sous-titre « La révolution est en marche ! ». Car ce petit livre propose de mettre en avant le plaisir de la cuisine, de l’achat des ingrédients à la dégustation en passant par les préparatifs et le suspense de la cuisson. La nourriture est un besoin pour le corps humain et l’homme a réussi à le transformer en quelque chose de ludique, de beau voire d’artistique, en quelque chose d’agréable qui fait autant de bien à l’esprit qu’à l’organisme qui absorbe les vitamines. En quantité raisonnable et de manière variée, manger rend heureux. Il est donc très important de faire goûter grand nombre d’aliments aux enfants dès leur plus jeune âge, de les sensibiliser aux saveurs, aux couleurs, aux formules magiques qu’ils peuvent réaliser en jouant avec les légumes, les fruits, les viandes, les poissons, les herbes. L’ouvrage de Jean-Louis Maunoury est donc censé leur donner envie de cuisiner, de goûter, d’être en pleine forme et de partager. Et nul doute qu’il peut les convaincre ! En rappelant que les enfants ne sont pas des aliments choisis sur un étal et à préparer comme une sauce blanche. Qu’ils représentent l’amour, la vie, l’avenir et qu’il faut donc leur transmettre de quoi survivre dans le monde et de quoi s’en occuper. Il n’est pas parfait, certes, mais il peut être guéri de certaines blessures si l’enseignement contient la même générosité qu’un bon « petit sauté de veau printanière aux légumes nouveaux, tout pimpant, reposant et léger comme un air de flûte » .
Présentation de l’éditeur :
Monsieur et madame Mercier sont de drôles de parents. Le père trouve que sa fille, trop pâlotte, n’est pas assez cuite, et que son fils est trop cuit parce que trop foncé. Pour ce papa exigeant, Blanche et Trocuit sont ratés. Résultat, les Mercier prennent en horreur la cuisine et mettent leurs deux bouts d’chou au régime sans saveurs. Mais un jour, Blanche et Trocuit découvrent dans le grenier un livre étrange plein de photos appétissantes et roboratives : La Cuisine magique de tante Léonie…