Il n'y a pas si longtemps, j'ai lu et donc chroniqué un ou deux romans, d'auteurs encore jeunes, qui ne devaient paraître qu'en septembre. Après coup, je me suis interrogé sur la pertinence de la date de mise en ligne de mes billets. Fallait-il les mettre à disposition en août, ou bien attendre septembre ?
Eliminons tout de suite le côté prétentieux de l'affaire, genre, moi j'ai accès à des bouquins avant leur publication officielle. Ce n'était pas ma motivation et le serait-ce, que c'en serait ridicule car tous les blogueurs ou presque, ont désormais droit à cette faveur entrée dans les mœurs et les pratiques de marketing des éditeurs.
En fait, j'ai pensé que septembre allait voir arriver les premiers arrivages de nouveautés littéraires et que dans cette masse alléchante, personne ne s'intéresserait à mes " petits " écrivains. Août, période creuse, me semblait le bon moment pour attirer l'attention sur eux. Revers du raisonnement, parler de livres avant qu'ils ne soient sortis, interdit aux lecteurs de mes chroniques d'aller chez leur libraire constater de visu, l'objet de ma critique. Et après, l'oubli ou la liste des livres à lire qui s'allonge... et l'écrivain passe à la trappe.
Peut-être qu'il faudrait considérer la situation en fonction de la notoriété de l'écrivain ? Si l'auteur est connu, parler de son livre longtemps avant parution, restera quand même dans les mémoires de ses lecteurs potentiels. Inversement, traiter du bouquin d'un inconnu ne devrait se faire que si son ouvrage est immédiatement disponible.
La question du moment adéquat de parution d'une critique reste posée. Peut-être avez-vous un avis constructif en tant que blogueur, lecteur ou même écrivain ?