« Temps glaciaires »
VARGAS Fred
(Flammarion)
Pour du Vargas, c’est du Vargas. Nul n’est en droit d’en douter. Avec « son » Adamsberg toujours plus laconique, plus taciturne. Lancé dans une enquête à double issue. Sauf que les deux issues sont fort éloignées l’une de l’autre. Et qu’il faudra donc beaucoup de temps au commissaire pour relier entre elles deux affaires criminelles. Une assez ancienne qui résulte d’une croisière islandaise. L’autre au plein cœur de l’enquête elle-même et qui concerne des adeptes de Robespierre.
Roman plan-plan. La veine semble s’épuiser. Les ingrédients présentent tant et tant d’analogies que le Lecteur n’est que rarement surpris. Oh certes, il accompagne Adamsberg et sa bande de bras cassés dans leurs pérégrinations. Il sourit. Il accepte de croire en ces Illuminés qui jouent à réinventer la Terreur. Mais il s’ennuie aussi. L’effet de surprise ne joue plus. Est-il à ce point marqué par le transfert de Fred Vargas ? Le passage du petit Editeur à l’annexe de la maison Gallimard ? Ce qui aurait en quelque sorte faussé son jugement ? Peut-être. Il lui reste tout de même l’impression qu’une autre transition s’impose à Fred Vargas, laquelle passera nécessairement par la mise à mort d’Adamsberg.