Meurtre à Canterbury, comme son titre le suggère, est un roman policier, l’un des nombreux volumes (44) parus dans la série Les Dossiers de Scotland Yard, sorti en 1996.
Le révérend Bryan Johnson venu en pèlerinage à la cathédrale de Canterbury en hommage à Thomas Becket, y est assassiné. Sur les lieux, fermés au public à cette heure, six personnages, hommes et femmes, présents pour raisons professionnelles. L’un d’eux est le tueur. Pour résoudre ce mystère, le superintendant Scott Marlow fait appel à l’inspecteur-chef Higgins, en retraite anticipée pour cause de désaccord avec son administration.
Je ne découvre qu’aujourd’hui cette série de bouquins policiers, mais entre nous, je n’avais rien raté d’important. La construction est simpliste, chaque suspect est interrogé l’un après l’autre, puis Higgins a un éclair de lucidité, « Et la lumière se fit », épilogue vite torché où par élimination on en vient au coupable. Quant au mobile du crime, il est à pleurer de rire ou de gêne ! Tout en dialogues, le bouquin est lu à la vitesse de l’éclair et nous pourrions en rester là. Mais.
Car il y a un mais. Ce billet ressemble à une descente en flammes du roman – et certes il ne vaut pas tripette d’un point de vue littéraire, ni même pour son intrigue – pourtant, je lui ai trouvé un charme suranné et sans parler de madeleine de Proust, il m’a rappelé ces bouquins que je dévorais quand j’étais enfant, mes premières incursions dans les romans policiers, cette découverte qui m’a marqué à vie, le plaisir de lire des histoires. Donc, un roman vraiment mineur que les adultes liront au second degré ou qui pourra peut-être, intéresser de jeunes lecteurs ?