Auteur : Khaled Hosseini
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Bourgeois
Paru chez Belfond en 2007
Paru en janvier 2009 en poche chez 10/18
409 pages en poche
Rien de tel qu'une histoire bien écrite et captivante pour comprendre la vie des autres. Et Khaled Hosseini, l'auteur des Cerfs-volants de Kaboul, est un maître en la matière.
Cette fois-ci, il nous parle toujours de son pays, l'Afghanistan, mais du point de vue des femmes. Et on en prend plein la tête, plein le bide, plein le cœur. Ce livre émeut, il fait mal, il y a des passages quasi-insoutenables mais il est percutant. Il vaut largement un documentaire.
Nul besoin de vous le raconter, il suffit de dire que le roman se déroule sous l'invasion Russe jusqu'à la prise de pouvoir par les Talibans. Pauvre pays toujours sous le joug d'un oppresseur quel qu'il soit. Et surtout pauvres femmes ! Malgré leur vie épouvantable, elles nous montrent, ici, une force incroyable, une abnégation admirable et une soif de vie, dans l'espoir d'un hypothétique avenir meilleur.
" Mariam n'ayant jamais porté de burqa, Rachid dut l'aider à enfiler la sienne. La partie rembourrée au sommet, lourde et un peu étroite, lui enserrait le crâne comme un étau, et le fait de voir à travers le grillage lui parut très étrange. Elle s'entraîna à marcher avec dans sa chambre mais, comme elle était déstabilisée par la perte de sa vision périphérique et que l'étoffe se collait contre sa bouche, l'empêchant de respirer, elle ne cessait de trébucher, se prenant les pieds dans l'ourlet de la robe.
Tu t'y feras, lui assura Rachid. Avec le temps, je suis même prêt à parier que tu aimeras ça. "