Les Gardiens de la Galaxie continuent le combat contre Yotat, le gangster de quatre mètres de haut qui aime fracasser des têtes. Ils ne sont pas les seuls à vouloir maintenir l'ordre sur Knowhere, ce qui risque bien de provoquer des dégâts...
Je n'aime pas les Gardiens de Brian Michael Bendis, et c'est peu dire. Sur l'ensemble de sa saga, depuis les premiers numéros avec McNiven, je pense qu'on ne peut même pas dire que ça tourne en rond, vu qu'il n'y a aucun mouvement. Je trouve ça lent, constamment décevant, et vaguement prétentieux, ou paresseux. Je sais que Noisybear me fera payer ça, mais sincèrement, il faut vite que Bendis arrête d'écrire les Gardiens. Il est possible que cette série ne soit pas faite pour moi, mais même sans parler de mon amour pour la période précédente d'Abnett et Lanning, je ne trouve aucun intérêt à ses personnages.
Du coup, pourquoi lire cette série ? C'est parce que pour une fois, j'ai trouvé ça plutôt sympathique. La version " Secret Wars" des Guardians semble plutôt intéressante, et si j'ai trouvé incompréhensible la décision de consacrer un numéro entier à un flashback sur les origines d'un personnages, ça marchait à peu près. Jusque là...
On reprend donc l'intrigue là où on l'avait laissé dans le premier numéro, avec les Gardiens anéantis par Yotat. Sans trop de surprise ils s'en sortent, et Gamora en profite pour reprendre ses questionnements du monde crée par Doom. C'et tout ce qu'on peut dire ici sans spoiler, mais il ne se passe pas beaucoup de choses en plus...
Encore une fois, j'avais espoir en ce numéro, parce que le début de la série était très chouette. Et pourtant, j'ai été déçu. Ce n'est pas catastrophique, mais il ne se passe absolument rien. Outre le fait qu'il reprenne la même structure narrative que celle du premier numéro (baston, constat sur Battleworld, baston, arrivée d'un(e) inconnu(e)), l'intrigue n'avance pas d'un cheveu. On est dans l'exacte situation qu'au début de la série, et hormis la nouvelle arrivante dans la série, il ne se passe rien.
Le pire dans tout ça, c'est que Yotat, le personnage qu'on nous avait si lourdement présenté, n'a aucune utilité dans ce numéro, et ne sert à rien. Il n'était déjà pas intéressant (le petit maigre qui devient fort et veut tout casser, pitié...), mais là, c'est une coquille vide : deux répliques, pif paf, fin. Par ailleurs, la version Secret Wars de ce Nova Corps semblait extrêmement chouette, mais disparaît en deux pages. C'est dommage, vu qu'on nous présentait sur la couverture un de ses membres comme importants, et je pense que l'auteur en profite pour faire soit du méta, soit il se manque de ses lecteurs (on nous promet un énorme combat entre Venom et Drax, entre la couverture et le numéro, et au final, rien... ). Vraiment, à ce stade, hormis Gamora et Angela, aucun personnage n'a d'intérêt, et c'est lourd. Par contre, Bendis tease très fort une relation entre les deux, et ça pourrait apporter un intérêt nouveau à la série.
Rien à sauver du coup ? Hormis la relation entre Gamora et Angela, et le nouveau Nova Corps, non, rien du côté du scénario. Par contre, Mike Deodato Jr. est encore une fois excellent, et c'est peu dire. Ses scènes d'action sont d'énormes claques, pleines de détails et d'énergie, ce qui contraste avec les dialogues un peu lourds de Bendis. Le découpage est toujours fou, la colorisation très (trop diront certains) riches en ombres est géniale, et c'est toujours un régal. C'est le genre d'artiste qui peut rendre n'importe quel script intéressant, et qui donne tout à chaque fois.
Guardians of Knowhere #3
Marvel Comics * Par Brian Michael Bendis & Mike Deodato Jr. * $3.99
C'est aussi magnifique visuellement que c'est vide, et c'est peu dire. J'ai peur que même la lecture en trade ne sauve pas la série, qui n'a pas grand intérêt après trois numéros. Heureusement que Deodato est incroyable...