James Robinson et Greg Hinkle explorent littéralement l'univers d'Airboy, le héros qu'ils doivent revisiter pour Image Comics, mais ils ont préféré prendre de la drogue et les voilà coincés malgré eux dans une Seconde Guerre Mondiale à la sauce steampunk.
Par moments, en lisant Airboy, j'ai l'impression de lire Cheech and Chong rencontrent Airboy tellement l'humour peut être situé en bas de la ceinture, autour de la drogue ou, parfois, scatophile. Ce n'est pas un reproche, loin de là. Robinson écrit une histoire tellement drôle que ça en est plaisant. C'est là qu'on se rend compte que la levée de boucliers sur l'épisode précédent n'était pas forcément utile dans le sens où les situations sont grotesques à l'instar de celle qui arrive à Greg Hinkle à la fin de cet épisode. Bien sûr, cela permet à Robinson de balancer quelques idées jouant avec le fait que Airboy est un "mâle blanc et hétérosexuel" des années 40 qui pense qu'une femme est soit un jouet sexuel (cf. l'épisode précédent) soit la futur femme de ses enfants (j'exagère quelques peu le propos tenu par le héros mais ça revient à ça).
Cet épisode a quelques chose de plus que les précédents épisodes. Robinson se fait parler. Je veux dire par là que c'est le premier moment qu'on sent de la sincérité dans ses dialogues. Cette séquence pleine d'émotions est une véritable déclaration d'amour.
Je suis devenu absolument fan de Greg Hinkle. C'était une très bonne idée que Robinson et lui ont eu de travailler ensemble. Le dessinateur se lâche complètement sur les scènes de guerre mais aussi, et surtout, sur les deux auteurs à qui il donne des positions ingrates et des pénis anatomiquement avantageux.
Airboy #3
Image Comics * Par James Robinson & Greg Hinkle * $3.50
Il ne reste plus qu'un seul épisode avant la fin d' Airboy, une mini-série bien fun que je vous recommande chaudement. Cet épisode nous démontre que Robinson n'avait pas l'intention de nous balancer que des "dick jokes" à tout va, il y a aussi de l'émotion vive.