A l'enseigne du coeur épris de Jean-François Pigeat aux éditions Le dilettante (Rentrée littéraire 2015)
Stéphane vit seul . Son ex-femme et sa fille vivent à l'autre bout de la France. La solitude pèse à ce quadra bien sous tout rapports. Il s'inscrit donc sur un site de rencontres. Il faut bien vivre avec son temps. D'échanges en échanges il fait la connaissance virtuelle de Geneviève. Se trouvant des atomes crochus ils décident de se rencontrer. Aucun des deux ne veut précipiter les choses. Ils visitent ensemble des musées, dînent au restaurant, vont au cinéma. Puis ils franchissent le pas tout en décidant de ne pas vivre ensemble. Et cela va très bien à Stéphane, l'appartement de Geneviève, plus grand que le sien, ne correspondant pas à ses critères esthétiques.
Cette belle relation qui les satisfait tous les deux, prend du plomb dans l'aile quand Yann, le fils de Geneviève rentre de Londres ruiné et s'installe chez sa mère le temps de repartir du bon pied. Ce fils dont Geneviève ne lui avait pas parlé irrite profondément Stéphane. Il occupe l'appartement de son désordre indescriptible. Stéphane ne comprend pas le comportement de Geneviève à l'égard de son fils, il l'exhorte à plus de fermeté. Quand il est chez elle il aimerait pouvoir disposer d'un certaine intimité. C'est l'accident de Geneviève qui va précipiter la fin du couple. Une banale chute dans sa baignoire qui l'immobilise de longues semaines. Contraint à la cohabitation, Stéphane n'en peut plus de la présence de ce fils prodigue. Le ton monte, Stéphane claque la porte.
A nouveau seul, et à présent avec sa fille à charge, Stéphane essaie de comprendre ce qui s'est passé. Il regrette cette belle relation qu'il a brisé par son intransigeance. Malgré ses efforts, il n'arrive pas à passer à autre chose.
A l'enseigne du coeur épris est un livre qui m'a paru plat, fade. Les personnages sont stéréotypés. Stéphane : snob, fat, psychorigide, insupportable. Geneviève, gentille attentionnée, qui ne sait pas dire non. Les traits d'humour ne parviennent pas à donner de la saveur au texte.
Après le fond, venons en maintenant à la forme. C'est la que le bât blesse le plus. Que de longueurs, les phrases sont lourdes, prétentieuses, parfois indigestes. Je veux bien admettre que l'auteur veuille coller au caractère du personnage principal mais point trop n'en faut, cela gâche le plaisir de la lecture.
En bref un coeur épris qui croyait prendre mais qui ne prend pas du tout .
Mon avis est peut-être biaisé par le fait que cette lecture fait suite à quelques livres forts, marquants. Mais ce n'est que mon avis, faites vous le vôtre.