Il y a quelques années, un samedi de septembre ou d’octobre, je flânais au Salon du Livre dans l’attente d’une activité quelconque. Je suis entré par hasard dans une salle où on vendait un peu de tout. Dans un coin, sur une table, des livres, dont un petit, blanc, que j’ai ouvert. Carnet d’hiver, par Claude-Andrée L’Espérance. Je suis tombé sous le charme dès les premières lignes. Poésie pure et profond ressenti : Nous sommes si légers, si légers, même quand nos regards se portent à hauteur d’homme.
Magie du sens et de la forme.
Si on peut tomber amoureux d’un texte, ce fut le cas. Je me mis à la recherche de l’auteure, et son texte fut repris aux Éditions du Chat qui Louche, puis elle devint chroniqueuse au blogue du même nom.
Aujourd’hui, elle publie L’âme des bêtes… Et autres histoires. Je vous promets le même ensorcellement. (Alain Gagnon)
Page 4 couverture :
« L’âme des bêtes » et autres histoires…
Assemblées dans un petit musée, des bêtes sans âme. Saisies dans leur tout dernier souffle. Et pourtant, il suffirait de peu de chose pour les voir à nouveau s’animer. Et au milieu du petit salon, sous le couvert des épinettes, les pieds enfoncés dans la mousse voir soudain se pointer le loup, le lièvre, le lynx, le carcajou et l’Orignal le Magnifique. Ou tout au bord de la rivière croiser, balourd et solitaire, le pas de l’ours. Ou dans la neige fraîche tombée, l’empreinte des ailes d’une perdrix, tout juste avant son envolée.
Bêtes souveraines, bêtes à l’affût, bêtes en fuite ou bêtes humaines.
Suivre leurs traces jusqu’où elles se rejoignent, jusqu’où elles se perdent.
Quelque part, là où la neige tombe, tombe et tombe jusqu’à plus d’horizon, jusqu’à plus de traces, jusqu’à plus d’histoire…
La magnifique page couverture est de l’artiste Ann Saint-Gelais.